mardi 16 septembre 2014

Quelques films décevants...

En quelques mots, j'ai voulu aujourd'hui faire un petit tour d'horizon de films que mon état d'attente m'a donné le temps de voir, mais dont j'aurais très facilement pu me passer...


1987 - À louer


Ricardo Trogi ne propose pas ici un mauvais film, mais vraiment plutôt un film à louer. La bande-annonce est tentante, mais honnêtement, elle contient les meilleurs moments du film, qui semble en fait s'adresser plutôt aux adolescents qu'aux adultes... Les préoccupations des adolescents étant les mêmes depuis toujours, que l'on soit en 1987 ou en 2014, soit perdre sa virginité et avoir de l'argent, il est un peu difficile de se sentir concerné par l'histoire de ce jeune homme qui désire entrer dans les bars. Oui, les références aux années 80 sont très amusantes, mais elles ont constitué pour moi la principale source d'intérêt de ces deux heures de film.

Soulignons tout de même l'efficacité des dialogues et la justesse du jeu des comédiens, qui semblent tous s'amuser comme des fous dans ce film sympathique et efficace, mais qui se laisse vite oublier.

Fading Gigolo - À voir par un après-midi très pluvieux




Pour moi qui suis indéniablement séduite par le Woody Allen acteur et son personnage de ratoureux tourmenté, ce film de l'acteur John Turturro s'annonçait prometteur. Malheureusement, j'ai cherché tout au long l'étincelle, l'intérêt, la nouveauté dans ce film finalement plutôt mal écrit.

En effet, le scénario, mettant en scène un homme d'un certain âge qui s'improvise mac et propose à son ami de ''faire plaisir'' aux femmes (rien de moins que Sharon Stone et Sofia Vergara), tourne en rond et met de l'avant des conflits intérieurs 1000 fois ressassés au cinéma.

Il semble que Turturro ait voulu rendre hommage à son ami Allen en lui écrivant un film qui serait à l'image de ses propres films. Résultat: nous avons l'impression de nous retrouver devant un sous-Woody Allen qui serait mal maîtrisé et ne saurait toucher son public.

Seul point intéressant, la performance de Vanessa Paradis, vraiment touchante dans le rôle d'une juive hassidique endeuillée à la recherche de réconfort. Trop peu pour ce film en manque d'originalité qui peine à trouver son rythme.    

Jeune et jolie - franchement pénible


Ce dernier opus de François Ozon (8 femmes, Potiche), que j'aime beaucoup et qui selon moi a réussi un véritable tour de force lors de son dernier film - formidable Dans la maison - rate ici complètement sa cible. Ce film prétentieux au possible mettant en vedette une jeune fille de bonne famille qui décide tout bonnement de se prostituer représente tout ce que je trouve pénible dans le cinéma français: les regards dans le vide, les dialogues incomplets qui se veulent songés, l'incompréhension entre les personnages qui se veut un reflet d'une époque morose, les personnages qui se regardent le nombril et j'en passe.

Restent les éléments esthétiques et effets de style chers à Ozon, tournant toujours autour de cette notion de voyeurisme et de distanciation (beaucoup de plans démontrant des personnages qui en espionnent d'autres, notamment avec des jumelles, jeux de miroir, dédoublement du personnage qui s'observe elle-même), qui demeurent intéressants. Mais pour une véritable plongée au coeur de ces thèmes, Dans la maison est autrement plus captivant et réussi!







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