lundi 18 avril 2011

'Morning Glory' Trailer HD

Des films on ne peut plus différents, pour une journée pluvieuse...

D'abord, À l'origine d'un cri, de Robin Aubert, film masculin, difficile, où trois générations d'hommes d'une même famille se confrontent, se rapprochent, se déchirent. Il y a d'abord le plus jeune, joué par Patrick Hivon, un enragé qui semble incapable de s'engager dans sa propre vie, probablement à cause d'un traumatisme d'enfance. Son père, interprété par Michel Barrette, est au bas mot bouleversé par la mort de sa jeune femme et décide de déterrer son cadavre, pour partir avec elle. Son fils (Hivon) et son père, que campe Jean Lapointe avec grand talent, se lancent donc à sa recherche pour tenter de lui faire entendre raison. Trois générations d’hommes dont la vie ne fut pas facile se confronteront donc au milieu de routes désertiques et de paysages à la fois déprimants et grandioses.

Ainsi, il s'agit d'un genre de road movie, où des âmes écorchées sortent les émotions de leurs tripes pour la première fois de leur vie. En effet, Aubert se penche de toute évidence sur les problèmes que semblent éprouver les hommes à communiquer, la vérité sortant souvent 'tout croche' après une soirée bien arrosée.

Bien que reconnaissant les nombreuses qualités de ce film, notamment en ce qui a trait à la direction d'acteurs, et considérant en général le travail et la personnalité de Robin Aubert intéressants, j'ai trouvé difficile d'être touchée par cette histoire d'hommes refermés sur eux-mêmes qui semblent sortir des années 60. Les dialogues m'ont semblé plaqués, bien écrits mais justement, trop écrits. Également, l'image de la femme est à la fois celle de la castratrice, de la mère et de l'objet, ce qui m'a paru cliché.

Par contre, les thèmes abordés, dont celui de la filiation, de la transmission et de l'amour familial sont intéressants et traités avec une émotion à fleur de peau. Certains seront certainement bouleversés par ce film, dépendamment, j'imagine, de leur histoire et de l’endroit où ils sont nés. Mais honnêtement, si cela est un portrait de la masculinité au Québec, on est bien mal barré.

Dans un tout autre ordre d'idées et d'ambiance, Morning Glory est un petit film qui se regarde plutôt bien, tout en étant loin du chef d'oeuvre. Se déroulant dans le milieu de la télévision, plus spécifiquement celui des émissions de placotage matinales, véritable institution aux États-Unis (on n'a qu'à penser au Today Show). Ces émissions, qui donnent un peu de nouvelles, font la météo, de la cuisine et qui parlent beauté et enfants sont, il est vrai, un puits sans fond de situations comiques...

Ici, on suit une jeune productrice ambitieuse, jouée par Rachel McAdams - assez douée quoiqu'un brin survoltée - embauchée en dernier recours pour donner un coup de jeune à Daybreak, émission matinale qui est en sévère trouble financier et qui obtient bien peu de cotes d'écoute. L'animatrice, interprétée par Diane Keaton, très drôle, a besoin d'un acolyte car son coanimateur, très peu professionnel, a été mis à la porte.

C'est ainsi que Becky (McAdams) va chercher les services d'un grand journaliste sur le déclin qui vient de perdre son emploi mais qui est encore sous contrat avec la chaîne. Bourru, arrogant, désagréable, Mike Pomeroy, interprété par Harrison Ford, offre de beaux moments, surtout dans sa relation avec Colleen Peck, le personnage de Diane Keaton.

Évidemment, c'est dans les acteurs que réside l'intérêt de ce film, ainsi que, peut-être, dans la mini-critique de la société médiatique - par exemple, on nous fait comprendre que le public est capable de réflexion, est ouvert à autre chose que les conseils à propos d'animaux domestiques - qui s'en dégage. Mais c'est également le problème de ce film, car il se veut critique, mais il ne va pas au bout de cette idée. On l'aurait voulu plus acerbe, corrosif - pour cela, louez-vous 30 Rock.

Bref, un film divertissant, au rythme soutenu du début à la fin et porté par des acteurs au sommet de leur art. Si vous êtes dans le mood...

jeudi 14 avril 2011

Watch The Big Bang Theory Trailer Teaser 2011

The Big Bang Theory saisons 1 à 3 - J'adorre!!

Cette série m'a procurée tant de joie et d'éclats de rire que je ne sais pas par où commencer... Comme ils sont attachants les personnages de ma nouvelle série coup de coeur! J'en suis même à me demander si je ne les préfère pas à ceux de How I Met Your Mother. Mon cœur balance…
Construit autour du même canevas, - une gang d'amis trentenaires qui jasent - The Big Bang Theory se démarque toutefois par l'originalité de ses personnages. En effet, la série joue sur le contraste entre les quatre personnages masculins, qui sont ce que l'on appelle communément des geeks (ils sont ingénieurs, chercheurs à l'université, trippent sur les comic books, jouent au scrabble en klingon - la langue de Star Trek) et leur voisine, Penny, une blonde pimpante et allumée, serveuse dans un resto et aspirante actrice (la série se déroule à Pasadena).
Car il faut dire que les quatre garçons éprouvent, disons, quelques problèmes à 'conclure' avec les filles.

Parlant des gars... Il y a d'abord le fabuleux Sheldon, joué par Jim Parsons, hallucinant ( il a d'ailleurs gagné un Golden Globe et un Emmy pour sa performance). C'est vraiment, selon moi, un personnage extraordinaire, dans tous les sens du terme.
Insupportable, Sheldon est pourtant hyper attachant. Limite autiste, incapable de fonctionner en société, Sheldon ne comprend pas les relations interpersonnelles, ni le sarcasme (quoi qu'il s'améliore avec les années). Il est bourré de manies (personne ne doit s'asseoir sur son 'spot' sur le divan, entre autres exemples), il dit tout ce qu'il pense et par-dessus tout, il est totalement imbu de lui-même, persuadé qu'il est qu'il gagnera un prix Nobel pour ses avancées scientifiques.
L'acteur est tellement bon qu'il réussit à nous rendre ce personnage attachant, ce qui n'est pas peu dire, mais surtout drôle à se plier en deux. On peut facilement avancer que c'est lui qui porte la série sur ses épaules...
Penny, quant à elle, n'embarque pas dans les folies, manies et habitudes tordues de Sheldon et elle tente de lui faire perdre ses moyens en le déstabilisant, ce qui crée des situations hilarantes. La relation entre les deux personnages est très intéressante. Ils sont attachés l'un à l'autre, comme si avec le temps, ils s'étaient apprivoisés mutuellement.

Je ne sais pas comment il fait pour l'endurer, mais Sheldon a un coloc, Leonard, qui est amoureux de Penny et dont Sheldon brise toujours, en les révélant à l'avance, les plans de conquête. Il va sans dire que Leonard est un peu le faire valoir de Sheldon - alias Sheldor, son personnage imaginaire, version améliorée de lui-même.

Les deux amis sont souvent accompagnés de Howard Wollowitz et de Raj Koothrapani. Howard est juif et vit encore avec sa mère, malgré sa jeune trentaine et son emploi d'ingénieur. Petit et, disons-le, assez laid, Howard porte toujours des accoutrements impayables aux couleurs criardes et hyper serrés, et des cols roulés impressionnants... Il ne vit que pour avoir des relations sexuelles et évidemment, cela ne fonctionne pas souvent.
Raj, d'origine indienne, qui ne donne pas sa place en terme de costume, est selon moi le personnage le moins intéressant car un peu caricatural, mais il reste tout de même très attachant.

Donc, ces cinq énergumènes se démènent dans la vie, et quatre de ces cinq énergumènes se démènent pour endurer Sheldon, qui joue celui qui ne se rend compte de rien.
Plusieurs personnages secondaires (les mères de Sheldon et de Leonard, des personnages des milieux 'geeks' que je ne connais pas mais qui semblent très connus) viennent ajouter du piquant à la vie somme toute particulière des garçons.

S'attendre ici à des situations des plus loufoques. S'attendre aussi à se reconnaître dans Sheldon (à moins que ce ne soit juste moi?) ou à reconnaître en lui quelqu'un que vous aimez...
Et je vous jure que vous n'avez pas besoin de triper sur superman et ses acolytes pour vous tordre de rire devant cette série, qui est extrêmement sympathique et qui ne se prend pas au sérieux. Vraiment, des heures de plaisir.
Et ne vous découragez pas, car cela prend au moins 4-5 épisodes avant d'embarquer, le langage scientifique étant au début un peu rébarbatif. Cela prend en effet un certain temps avant de comprendre la dynamique particulière (lire ici comprendre les couches de personnalités de Sheldon) et l'humour qui s'en dégage. Attendez de découvrir les personnages avant d'abandonner, je vous jure que vous ne serez pas déçus. De plus, la série se bonifie avec les années, les acteurs aussi. Vous en oublierez même les rires en canne... Bazinga!

En passant, il est difficile de trouver des extraits dignes de ce nom publiables. Allez voir par vous-même...