vendredi 29 octobre 2010

New York Bis - meilleurs moments partie 1


Alors j'arrive tout juste de 4 jours de bonheur à New York. Autant dire que j'adore cette ville! Cette fois-ci, nous avions loué un appartement à Brooklyn, et pour 750$ par semaine à 4 c'était je crois une excellente option.
Après 6h30 de route en auto (il y a du parking à Brooklyn), nous sommes allés nous promener sous les ponts de Brooklyn et Manhattan, où la vue sur l'île est vraiment extraordinaire. Sous le regard un peu confus de mes parents et de mon chum (qui par contre en a vu d'autre), qui comprenaient plus ou moins mon engouement, j'ai tenté de reproduire l'affiche du film Manhattan de Woody Allen... Vous vous en doutez, cela n'a pas tout à fait donné l'effet escompté...

Ce soir là, nous avons décidé de rester à Brooklyn, et sommes allés manger sur la 5ième avenue, au Al di Là, resto italien très réputé, où tant des familles que des gens au style branché font la file tout les soirs- nous sommes arrivés dans un creux et il semble que nous ayons été chanceux.

Le lendemain, métro pendant 20-30 minutes, qui font partie des pires de ma vie. Dure épreuve pour moi qui suis claustrauphobe et qui n'ai pas du tout trippé dans ce métro dans lequel je m'imaginais vraiment finir ma vie. Mais partie de plaisir pour les gens qui m'accompagnaient (mais pas dans mon malheur) et qui semblaient bien se payer ma gueule - sauf ma mère, qui tentait tant bien que mal de me changer les idées en me proposant d'aller nous faire faire un manucure (!!).

Enfin sortis, nous nous balladons dans le Lower east side et East Village, quartier vraiment sympa.

Dans ses yeux

Dans ses yeux, vivre sans celui ou celle qu'on aime

Film argentin récipiendaire de l'oscar du meilleur film étranger en 2010 et réalisé par Juan José Campanella, Dans ses yeux (El secreto de sus ojos) est un objet un peu étrange qui exerce une fascination grandissante sur le spectateur.

En fait, l’enquêteur (? – son métier est un peu difficile à définir) Benjamin Espósito (joué par Ricardo Darín) fut, au début de sa carrière, aux prises avec une affaire de meurtre sordide qui le touche particulièrement et qu'il ne parvient jamais à oublier, l’histoire n’ayant jamais été résolue. Une jeune femme avait été sauvagement assassinée, et son mari tellement atterré que son chagrin avait poussé Esposito à investiguer sans relâche, allant peut-être trop loin dans ses recherches...

25 ans plus tard, alors qu'il s'apprête à écrire un livre à propos de cette affaire, les souvenirs reviennent à la surface. Il se remémore avoir été touché par l'amour que cet homme portait à sa femme, et cela le ramène à l'amour qu'il éprouvait (et éprouve encore aujourd’hui) pour sa collègue de travail, amour dont il est passé à côté pendant toutes ces années, n'osant, pour d'obscures raisons, lui déclarer sa flamme. Le sentiment de culpabilité qu’il éprouve face au souvenir de son meilleur ami, assassiné alors qu'il se faisait passé pour Esposito, véritable cible des meurtriers, de manière à lui sauver la vie, le pousse également à retourner les pages du passé pour tenter de lire entre les lignes pour comprendre. Mais les souvenirs sont-ils réels? Romancés? Fantasmés?

Une chose est sûre, la réalité le rattrape lorsqu'il découvre de nouveaux éléments qui lui permettent enfin de suivre une piste. De comprendre cette histoire et la façon dont elle s'est terminée lui permet, enfin, de faire le point sur sa propre vie, et sur sa propre compréhension des choses.

Au départ, les fréquents vas et viens entre les deux époques sont perturbants, d'autant plus que c'est plutôt verbeux et que l'on ne comprend pas trop les relations entre les personnages, ni d'ailleurs les rouages du système judiciaire argentin. Mais on embarque je dirais au bout de 20 minutes, et tentons, comme le personnage principal, de voir clair dans une histoire de meurtre sordide. De plus, les flash-back nous donnent une idée du climat un peu glauque qui régnait en Argentine dans les années 70.

Finalement, le film nous reste en tête, et ces histoires d’amour qui n’ont finalement jamais eu lieu (entre Esposito et sa collègue, entre le mari et sa femme morte trop jeune) sont extrêmement touchantes. Jusqu'à la toute fin, nous cherchons, comme Espósito, à comprendre. Et bien que cette fin soit la plus 'logique', je vous mets au défi de la découvrir avant lui.

Vraiment un film à voir, pour le scénario, très original, qui ne réinvente rien mais qui touche profondément par son intelligence.

Une superbe fable sur la perception de la vérité, le destin et, à coup sûr, l'amour.

dimanche 17 octobre 2010

Incendies (2010).flv

Incendies, magnifique

Difficile de décrire l'effet qu'a eu chez moi le film Incendies. En sortant de la salle de cinéma, on est abasourdis, les bras nous tombent, la mâchoire aussi. Puis, on y réfléchit, on se remémore certaines scènes, on se dit qu'il y en a qui ont des vies plus difficiles que d'autres. Puis, après deux jours, on s'aperçoit que le film nous habite toujours, tel un malaise qui nous brise le coeur sitôt qu'il nous effleure l'esprit.

Incendies est selon moi un film vraiment extraordinaire, justement parce qu'il est tellement profond qu'on ne s'en débarrasse pas si facilement. C'est superbement réalisé (j'adore les films en 'chapitres') et photographié (par André Turpin), le passage du théâtre au cinéma se fait habilement, et l'histoire de cette femme est tout bonnement fascinante.

Cette femme, c'est Nawall Marwan (interprétée par Lubna Azabal, carrément troublante), dont l'histoire nous est racontée en une sorte de crescendo, où tous les fils (fils) finissent par se toucher pour culminer en une explosion finale. Puis, il y a ses enfants, les jumeaux Simon et Jeanne, qui devront partir, à la suite de la lecture du testament de leur mère, à la recherche de leur propre identité. Une identité plutôt trouble.

Ma seule réserve par rapport à ce film, c'est Maxim Gaudette. Très bon acteur, il semble ici à côté de la plaque, tant dans ses dialogues que dans sa façon de jouer. Et j'ai trouvé difficile à croire, physiquement, qu'il était originaire du Moyen-Orient. Par contre, Mélissa Désormeaux-Poulin est très convaincante, touchante et sincère.

Mais vraiment, c'est bien peu de chose à redire pour un film si intelligent, subtil et bien construit. Franchement, Denis Villeneuve est tout un cinéaste, et ce film est bouleversant. Si bouleversant qu'il est difficile d'en parler de façon éclairée sans prendre un peu de recul. On en reparlera peut-être dans quelque temps, en étudiant les aspects socio-politiques et religieux dont il est question. Mais pour l'instant, l'émotion est encore trop intense.

D'ailleurs, je vais m'arrêter ici avant d'en dire trop, car pour ceux qui n'ont pas vu la pièce de Wajdi Mouawad (le film en est une adaptation), on peut dire, au bas mot, que la fin est déroutante, et qu'on ne s'en remet pas si facilement.

Micmacs à tire-larigot - Bande annonce finale

Micmacs à Tire-Larigot, si on aime Jeunet

On reconnaît le style visuel de Jean-Pierre Jeunet à des lieux à la ronde. J'hésite à y voir une qualité, même si ce n'est pas nécessairement un défaut non plus. Car bien que son style soit extrêmement original, on a parfois l'impression de regarder le même film, années après années. En tout cas, il faut aimer les galeries de personnages hauts en couleur, les scénarios un peu manichéens et la 'magnification' des marginaux de la société.

En cela, Micmacs à Tire-Larigot n'est pas très différent de La Société des enfants perdus, d'Amélie Poulain ou même d'Alien IV (Resurrection).

Ici, un de ces marginaux, interprété par Dany Boon (le rôle avait d'abord été écrit pour Jammel Debbouze, qui s'est désisté), reçoit en plein front une balle perdue lors d'une altercation. La balle étant logée dans une certaine section du cerveau, elle doit y rester. Par un malheureux coup du destin, il perd son appartement et son job. Désormais à la rue, il fait la rencontre d'un groupe d'itinérants farfelus qui l'accueillent comme l'un des leurs. On y trouve une contorsionniste (Julie Ferrier), un homme qui parle uniquement en proverbe (Omar Sy), un homme canon (Dominique Pinon), un 'patenteux', etc. Chacun mettra ses compétences au service du personnage de Dany Boon, pour l'aider à se venger de ceux qui ont gâché sa vie.

Étonnamment et sans trop savoir pourquoi, je trouve que ce film (comme tous les films de Jeunet) est charmant, voire touchant. La direction photo de Tetsuo Nagata, la couleur, les acteurs qui ont visiblement beaucoup de plaisir et les situations incongrues en font un film somme toute original. On ne s'ennuie pas, et on s'extasie devant les trouvailles visuelles et les références au cinéma noir américain.

mardi 12 octobre 2010

L'arnacoeur

L'arnacoeur, premier film de Pascal Chaumeil en tant que réalisateur - il a quand même été assistant-réalisateur sur les films de Luc Besson et a fait beaucoup de publicités -, est un petit film assez bien fait, et parfois même assez drôle. Bien entendu, ce film ne changera pas votre vision du monde, mais il se trouve selon entre les catégories 'Bon divertissement' et ‘plaisir coupable’.

Il s'agit de l'histoire d'Alex, qui, avec sa soeur et le mari de celle-ci (Julie Ferrier et François Damiens, qui selon moi font le film - ils sont en tout cas responsables des meilleurs et des plus drôles moments) propose des services bien particuliers: briser les couples dans lesquels la femme est malheureuse en les séduisant de toutes les façons possibles. Alex se renseigne donc profondément sur ses victimes, et tente de s’approprier leurs goûts, intérêts, hobbys (cela peut par contre avoir des désavantages, comme celui de manger du roquefort pour déjeuner).

Évidemment, Alex (Romain Duris) se fait prendre à son propre jeu lorsqu'il doit briser le couple de Juliette (Vanessa Paradis) et que l'amour se pointe à l'horizon.
Disons que Juliette ne sera pas, ô étonnement, une cible facile. Oui, c'est parfois cliché, et on n'a pas beaucoup de surprises, mais on passe un bon moment... Tout en sachant comment tout ça va se terminer. Mais pour ce qui est des comédies romantiques, c'est permis!

Et honnêtement, pour toutes les filles (et certains garçons) qui sont nées entre 1975 et 1984 environ et qui avaient complètement capoté sur Dirty Dancing (moi je crois que c'est même devenu, à un certain moment (1988), une maladie mentale. Imaginer ici un énorme poster de Patrick Swayze dans ma chambre, la cassette de la musique constamment dans mon 'walkman' et le visionnement du film au moins toutes les semaines), vous trouverez le film d'autant plus charmant (voir extrait).

En fait, même si la fin est connue de tous, je dirais que le voyage en vaut la peine. Pour les acteurs, la qualité des images et des moyens mis en oeuvre pour nous faire croire à cette histoire abracadabrante et pour la parodie des films d'espionnage américains, ce film est recommandable.

mercredi 6 octobre 2010

petite annonce

Alors je voulais simplement souligner que j'ai désormais toutes mes certifications d'entraîneure privé, après de durs labeurs. Donc si vous ou vos amis, parents et grands-parents ont besoin d'un programme d'entraînement ou d'un entraîneur personnel, qu'ils soient débutants, intermédiaires, avancés ou encore plus, contactez-moi!