lundi 20 décembre 2010

'Scott Pilgrim vs The World' Trailer 2 HD

Scott Pilgrim vs the world - très amusant

Bon petit film à louer que ce Scott Pilgrim. Provenant d'une série de bandes dessinées qui ont inspiré un jeu vidéo, le film est vraiment très original et intéressant, surtout sur le plan visuel.

Il y a incontestablement quelque chose dans ce film, une légèreté, de bonnes idées - un peu dans la lignée de 500 days of Summer (si vous n'avez pas vu ce film louez-le vite!) - ce qui d'ailleurs n'est pas étonnant car le réalisateur, Edgar Wright, nous a donné des films très intéressants et drôles, n'ayant jamais peur de retravaillé des genres ( Shaun of the dead, hilarant, hot fuzz, déjanté - autres suggestions que je vous fais...).

Dans ce Scott Pilgrim, un jeune homme (joué par Michael Cera, dans son élément) de 22 ans qui a un groupe de musique et fréquente une jeune asiatique au secondaire (!) tombe en amour au premier coup d'oeil avec la belle Ramona. Sauf que pour pouvoir être avec elle, il doit se battre contre ses 7 ex-copains, qui sont tous pour le moins diaboliques.

Il y a beaucoup d'inventivité dans visuelle et scénaristique dans ce film, et disons que l'on repassera pour le réalisme... Ce qui est vraiment trippant, pour une raison que je ne peux pas expliquer... Et je tiens à souligner que je ne suis pas une 'geek', ni une amatrice de jeu vidéo. Je ne connais rien non plus au monde de la bande dessinée. Mais il est clair que plusieurs références à ces médiums parsèment ce film, et si j'en juge par les nombreuses références cinématographiques, certaines sont plus subtiles qu'il n'y paraît.

Les 7 ex de Ramona apportent leur lot de couleur au film, comme autant de personnalités truculentes. Tous les personnages secondaires sont également particuliers, comme le coloc homosexuel de Scott, joué par Kieran Culkin, vraiment amusant, ou encore sa copine adolescente, sorte de groupie hystérique.

Bien entendu, après un certain temps, les batailles sont un peu répétitives, il y a quelques longueurs, et on s'aperçoit que l'on s'est pâmé pas mal pour un film qui s'adresse, il faut bien le dire, à un public d'adolescent. Mais l'originalité de l'ensemble ainsi que les innombrables références à la culture populaire nous empêchent à coup sûr de bouder notre plaisir, bien qu'il soit un peu coupable.
On rit beaucoup et on se change les idées... Que demander de plus en cette période de Noël?

[French movie] Les herbes folles

Les herbes folles - Le retour de la Nouvelle Vague?

Alain Resnais, qui a aujourd'hui atteint l'âge vénérable de 88 ans, semble, dans ce film, revenir à ses toutes premières amours. En effet, en regardant ce film complètement déjanté, on se croirait presque devant L'année dernière à Marienbad, film phare de la Nouvelle Vague dans lequel Resnais tentait d'adapter au cinéma un auteur incompréhensible, Alain Robbe-Grillet, qui signait le scénario. C'était un film très poétique, mais le scénario ne donnait pas beaucoup d'indices, disons...
Dans le cas présent, non seulement on n'y comprend rien, mais l'aspect poétique semble avoir été moins important pour le cinéaste. Par contre, on peut s'amuser à repérer les nombreuses référence au cinéma des années 40, 50 et 60, ainsi qu'à Wong Kar-Waï, sur le plan visuel.

En fait, il ne faut pas tenter de comprendre. Si l'on aime les films les plus expérimentaux de la Nouvelle Vague (Godard), on sera amusé devant ce film, on sourira devant les codes du cinéma qu'il s'amuse à déconstruire, mais 40-50 ans plus tard, on pourrait se demander quel est l'intérêt de refaire des jump cuts, et de monter le son ambiant pour qu'on n'entende pas les dialogues - manie qu'avait aussi Godard.

Pour raconter le minimum d'histoire compréhensible, il s'agit d'un homme (André Dussolier - à sa place) qui trouve un portefeuille par terre. Il contacte la femme à qui il appartient et développe pour elle une étrange fascination - sans aucune raison. Sa femme, qui réagit de façon contraire au bon sens, semble elle aussi prise de désir pour cette folle totale.
Complètement surréaliste, rien n'a de sens dans ce scénario. D'abord, pour nous confondre encore plus, aucun des personnages n'a un comportement normal, et aucune psychologie n'est élaborée autour d'eux. Leurs actions sont donc, pour nous, totalement irréfléchies et aberrantes, incongrues, incompréhensibles. On ne sait rien de leur passé, on ne comprend pas leur présent, et le problème est qu'on se fout un peu de leur futur. Car le processus d'identification, si important au cinéma, est ici impossible.
De plus, les liens qui unissent les personnages sont invraisemblables. Le couple formé d'Anne Consigny et d'André Dussolier est totalement improbable, lui carrément louche, elle à côté de la traque. Le personnage de Sabine Azéma, complètement lunatique, serait dentiste(!) et sa meilleure amie, jouée par Emmanuelle Devos, ne semble aucunement se formaliser des folies de sa partenaire d'affaires.

Même le narrateur du film, Édouard Baer, est perdu. En effet, il se contredit, se reprend, est hésitant. On en vient donc à se demander où se situe la part de réalité dans ce rêve éveillé...

Pour les amateurs du genre seulement. J'en connais qui ont utilisé le fast-foward. Pas moi, mais je n'ai rien compris pour autant. J’ai décidé de voir ça comme un hommage d’un cinéaste vieillissant à une forme d’art qu’il a contribué à transformer.

mardi 14 décembre 2010

Un petit mot pour dire que je suis dans le jus extrême et que je réécrirai dimanche prochain le 19 avec des bons films à louer pour les Fêtes!

dimanche 5 décembre 2010

The Tudors Season 4 Trailer

Californication - Season 3 - New Trailer

2 suites de séries qu'on aime

D'abord, Californication saison 3.
J'ai eu autant de plaisir que lors des deux premières saisons lors du visionnement de la troisième saison de cette série que j'adore.
Notre cher Hank Moody est toujours aussi pathétique et séducteur. Ses amis Runkle et Marcy, toujours aussi cinglés. D'ailleurs, la nouvelle patronne de Runkle, interprétée par Kathleen Turner, est vraiment jouissive (c'est le cas de le dire...). Les scènes entre elle et son nouvel employé sont d'après moi les meilleures.
Outre ces deux personnages, l'accent est mis, cette saison-ci, sur la relation conflictuelle entre Hank et sa ville adorée devenue adolescente. Encore plus que dans les autres saisons, elle ne cesse de faire des reproches à son père, et lui met plus que jamais ses énormes contratictions en pleine figure.
Et la belle Karen, qui habite à New York (et que l'on ne voit pas assez), apprendra une nouvelle à propos de son beau Hank qui sonnera peut-être le glas de leur relation. Dommage...

Tout compte fait, la série est toujours aussi salace, intelligente et drôle. Ceux qui ont apprécié les deux autres saisons ne seront pas surpris, mais auront autant de plaisir.

Les Tudors, saison 4
Dernière saison pour Les Tudors, cette série historique qui retrace la vie d'Henry VIII, les coûts de production étant trop élevés.
Il s'agit donc de la fin de la vie du souverain ayant le plus marqué l'histoire de la Grande-Bretagne. Je vous le concède, Jonathan Rhys Meyers est un peu moins convainquant dans le rôle d'un Henry vieillissant qu'il ne l'était dans ses jeunes années. Mais là est le seul reproche à faire à cette série très bien faite et parait-il assez juste historiquement.
Quelle vie et quel homme particulier, à la fois grand séducteur et tyran sanguinaire sans pitié (il a tout de même fait trancher la tête de deux de ses six femmes, lui qui s'est marié 6 fois). Outre ses amours particulièrement hauts en couleurs, la série s'attarde aussi beaucoup sur les changements qu'il apporta au cours de ses nombreuses années de pouvoir. Et tant sur les plans religieux que politiques, il est clair qu'après sa mort, l'Angleterre ne sera plus jamais la même...

Nous aurions beaucoup aimé continuer à suivre l'histoire de la famille Tudor. Les règnes de ses filles Marie La Sanglante (fille de Catherine D'Aragon) et surtout de la fameuse Elizabeth 1re (fille d'Anne Boleyn) ayant disons pour le moins marqué l'histoire.
Pour cela, il faudra louer les films sur Elizabeth (interprétée par Cate Blanchett) réalisés par Shekhar Kapur et écrits par le même scénariste que celui de la série, Michael Hirst.

jeudi 2 décembre 2010

'The Kids Are All Right' Trailer HD

The kids are all right

Petit film sympathique qui ne changera pas votre vie, The Kids are All Right, de Lisa Cholodenko, a le mérite de traiter d'un sujet assez original de façon simple, sans drame ni jugement de valeur.
Joni, 18 ans, élevée depuis toujours par ses deux mères (Annette Bening et Julianne Moore, rien de moins), décide, avec son frère Laser, 15 ans, de rencontrer l'homme qui a fourni son sperme pour permettre leur venue au monde. L'homme est cool et sexy (Mark Ruffalo), et les jeunes se lient vite d'amitié avec lui. De son côté, le père est très touché par sa rencontre avec 'ses enfants' et tente de leur transmettre un maximum d'informations et de valeurs dans un très court laps de temps - son intérêt sans borne pour eux est d'ailleurs un peu bizarre, on comprend en effet plutôt mal pourquoi il s'attache si vite à cette famille...
Pour les mères, l'arrivée de cet homme dans leur vie créera plusieurs tumultes. Elles seront toutes deux confrontées à leurs propres contradictions, tant en tant que mères, qu'en tant qu'homosexuelles et que femmes. Les jeunes, à l'orée de leur vie d'adulte, devront de leur côté composer avec les conséquences de la tempête qu'ils ont créée, tout en se préparant à quitter le nid familial (Joni) ou en commençant à se questionner sur leur propre orientation sexuelle (Laser, jeune homme de 15 ans).
Évidemment, le grand attrait de ce film réside dans son casting. Les acteurs (surtout actrices) sont très crédibles, notamment la petite Mia Wasikowska (extraordinaire dans la série In treatment - elle était aussi Alice dans le film de Tim Burton), qui est vraiment promise à un bel avenir. Bening et Moore sont évidemment formidables et justes.
Sinon, il s'agit d'un film agréable à regarder, mais étonnamment, même avec les meilleures intentions, on s'attache difficilement aux personnages et le film nous laisse, au final, plutôt indifférent.
D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir une de ces finales moralisatrices à l'américaine qui nous énervent tant.