lundi 30 mai 2011

Potiche - Bande annonce

Potiche - savoureux

Le nouveau film de François Ozon, qui nous avait entre autres donné 8 femmes et Swimming Pool, est très particulier. En effet, il faut se mettre dans un certain état d'esprit pour apprécier ce film à la forme complètement délirante, kitsh au possible, rappelant de façon extraordinaire l'esthétique visuelle des films et des émissions télévisuelles des années 70. En fait, le grand intérêt que crée cet revisitation d'une époque - pas tant que ça révolue - se situe au niveau des éléments doucement ironiques qui se dégagent de la reconstitution historique, que ce soit dans les dialogues, les costumes, les références audio-visuelles et évidemment, les nombreux pallalèles que nous pouvons faire avec notre époque, nous mettant sous le nez les nombreuses contradictions des sociétés occidentales.

En ce qui a trait à l'histoire, la potiche du titre, c'est en fait madame Pujol, héritière de l'usine de parapluies de son père, qui a depuis toujours laissé la direction de l'entreprise à son mari, qui la méprise totalement et ne lui a jamais confié aucune responsabilité. Par un concours de circonstance, M. Pujol doit quitter la direction de l’usine, ce qui oblige sa femme, qui n'y connaît rien, à le remplacer. Contre toute attente, évidemment, la potiche s'avère être une directrice charismatique, une motivatrice hors pair, une fine stratège. Celle qui a passé sa vie à écrire des 'poèmes' dans son manoir en admirant les écureuils s'émancipe totalement au contact du marché du travail.

Dans ce film totalement féministe, Catherine Deneuve est vraiment extraordinaire. Dans un total contre-emploi, elle compose, dans presque toutes les scènes, ce personnage complexe de façon magistrale, montrant toute l'étendue d'un talent comique que nous ne lui soupçonnions pas. Elle est entourée de Fabrice Luchini (son mari) et de Judith Godrèche (sa fille), tous deux embrassant des idées de droite et conservatrices. Ozon met même dans la bouche de ses personnages des répliques bien connues servies par la classe politique française, comme le 'Casse-toi pauvre con' lancé par Sarkozy, et probablement plusieurs autres qui m'ont échapées. Karin Viard, en secrétaire qui se transforme de tout au tout au contact de cette femme qu'elle avait toujours peu considéré, est également intéressant. Bon, Gérard Depardieu semble ici complètement déconnecté, voire saoul, et il récite son texte, mais sa rencontre dans un endroit 'peu recommandable' avec sa pertenaire du Dernier Métro est assez fascinante.

Adapté d'une pièce de théâtre de Barillet et Grédy, Potiche souffre parfois un peu de cette staticité et de cette presqu'unité de temps et de lieu. Mais l'esthétique des années 70, les personnages féminins bouleversés par ce vent de chamgement et les personnages masculins qui en prennent pour leur rhume en font un film charmant et drôle, pour qui accepte le second degré et l'ironie distillés par ce film intelligent.

lundi 23 mai 2011

I Love You Phillip Morris-----Trailer

I Love you Philip Morris: un film particulier... à prendre au second degré

I Love You Philip Morris, film réalisé par Glenn Ficarra et John Requa, s'inspire d'une histoire vraie complètement farfelue. Il s'agit de la vie de Steven Russell, anciennement père de famille, hyper conservateur et policier qui, après un accident, décide d'arrêter de perdre son temps et s'avoue homosexuel. Sauf que comme il le dit, son nouveau train de vie demande beaucoup d'argent, et il n'en a pas assez. Il devient donc arnaqueur, ce qui fonctionne plutôt bien, malgré quelques expériences en prison et quelques évasions tellement ahurissantes que l'on peine à croire qu’elles ne sont pas inventées de toute pièce!

C'est justement lors d'un séjour en prison que Steven rencontre Phillip Morris, dont il tombe éperdument amoureux. D'un naturel plutôt naïf (à un point tel que s'en est parfois difficile à croire), Phillip embarque dans toutes les folies de son nouveau chum, et gobe tous ses mensonges. Mais il n'est pas le seul. En effet, Steven réussit entre autres à gagner des causes à la cour en s'improvisant avocat! Mais évidemment, toute bonne chose a une fin, et la chance de Steven finira peut-être par tourner...

Ce film, qui est terminé depuis longtemps mais pour lequel on peinait à trouver des distributeurs à cause de son sujet, comporte plusieurs éléments vraiment intéressants. D'abord, le ton est très particulier. On ne sait jamais si on se trouve devant une comédie ou un drame, les événements pouvant toujours être interprétés de façon à pencher d'un côté ou de l'autre. En fait, on oscille toujours entre différents degrés d'humour. Le premier tiers du film est très drôle, Jim Carrey y allant de ses fameuses élucubrations, mais n'en faisant jamais trop. Au contraire, il trouve ici un rôle à sa mesure, parvenant à faire rire, mais aussi à créer une émotion véritable. Et ma foi, on croit à son histoire d'amour avec Ewan McGregor, parfait dans ce rôle d'amoureux sensible.

Par la suite, le scénario s'essouffle un peu et le ton change, devenant plus grave, et les agissements de Steven sont dépeints avec un petit penchant moralisateur qui n'était pas présent au début du film. Dommage, car cela reste un film très particulier. On peut penser au Catch me if you can de Spielberg, mais en y ajoutant un aspect subversif. On sent en effet une véritable critique sociale traverser le film, la dénonciation de l'hypocrisie ambiante, une nostalgie aussi. Sans trop savoir pourquoi, nous ressentons un léger malaise devant cette histoire, où la réalité semble avoir souvent dépassé la fiction.

Tout compte fait, on se demande bien pourquoi ce film a fait si grand bruit et traîne derrière lui un parfum de scandale. Franchement, ce n'est pas bien méchant, mis à part le fait que Russell a réussi, au cours de sa vie, à faire passer la justice américaine pour une mascarade irrécupérable. Juste pour ça, ce film vaut la peine!

mardi 10 mai 2011

Trailer: L'Affaire Farewell

En rafale: L'affaire Farewell, In The Electric Mist, L'immortel; Ouf!

L'affaire Farewell, dont le scénario se base sur des événements réels, se déroule à Moscou au début des années 80, durant la Guerre froide. Un homme, interprété par Emir Kusturika, qui se dit colonel pour le KGB, se voit obligé de contacter un jeune ingénieur français sans histoire pour lui communiquer des informations à propos de secrets industriels. Évidemment, l'ingénieur (Guillaume Canet) est bien vite dépassé par les événements, et sa vie en sera complètement chamboulée.

Sans en faire une critique détaillée, je dirais que le problème de ce film est au départ une qualité: le désir de rester près des faits historiques, de ne pas trop en ajouter. Sauf que tant d'exactitude factuelle en fait un film froid, peu émotif, et provoque chez le spectateur un cruel sentiment de je m'en foutisme, surtout en rapport avec ce qui peut bien arriver aux personnages.

Cela a pour conséquence de devenir profondément ennuyant, malgré une histoire à la base franchement impressionnante.

En ce qui a trait à In the Electric Mist, film que Bertrand Tavernier a tourné avec Tommy Lee Jones dans les bayous louisianais, je ne sais trop qu'en penser.
Le film est adapté d'un polar de James Lee Burke, dans lequel l'inspecteur fétiche de l'auteur, Dave Robicheaux, tente de résoudre une sordide affaire de meurtre. Jusqu'ici, tout va bien: l'atmosphère de moiteur dégagée par l'ensemble est intéressante, les acteurs sont tous très bons (particulièrement John Goodman et Peter Sarsgaard) et le personnage de détective un peu bourru, bien que n'offrant rien de nouveau, est attachant.

Mais pour une raison qui m'échappe (c'est probablement dans le livre, mais cet aspect aurait assurément dû être éliminé du film), le cinéaste a incorporé dans son film des scènes oniriques de soldats durant la guerre de Sécession, ce qui coupe la continuation du récit et nous fait totalement décrocher. On se croirait devant un film de la Nouvelle Vague, dans lequel le réalisateur aurait délibérément décidé de nous faire suer. D’ailleurs, plusieurs éléments reliés au scénario sont extrêmement flous et nous laissent dans le brouillard électrique… En fait, l'intrigue s'embourbe tellement dans les dédales de l’histoire américaine (guerre de Sécession, mais aussi problèmes raciaux persistants) qu’elle finit par nous laisser indifférents, même si on comprend le message visant à nous dire que les fantômes du passé ne sont jamais bien loin de la réalité actuelle.
Bref, à vos risques et périls, mais je dois avouer avoir hésité tout au long du visionnement entre l'envie de trouver ce film pénible et celle de le trouver digne d'intérêt. Car il en ressort tout de même une sorte d'incompréhension et de mystère qui font qu'il nous reste en tête un certain temps.

L'immortel, de Richard Berry, est de son côté tout sauf subtil et mystérieux. On est ici dans le pur film de gangster, où tout est noir ou blanc, où tous les personnages sont unidimensionnels, où il y a les bons (ceux qui ont des principes) et les mauvais (ceux qui n'en ont pas). Mais même s'il n'échappe à aucun cliché, on est tout de même happés par ce film.

Monté et construit en conservant un rythme haletant tout du long, le film est classique et peu original, mais comporte de bons éléments. On y suit en fait le parcours de Chaly Matteï (Jean Réno, fidèle à lui-même), truand marseillais qui se fait trahir par son comparse de toujours lorsqu'il décide de se retirer du 'business'. Survivant à une tentative d'assassinat particulièrement intense (une vingtaine de balles dans le corps), il décide de se venger de tous ceux qui ont participé à l'attentat contre sa personne.
Et ce ne sera pas de tout repos...

La performance de certains acteurs est assurément digne de mention, notamment celle de Marina Foïs, qui joue une inspectrice de police en deuil de son mari qui peine à se maintenir à flot et qui semble ne plus rien avoir à perdre. Par contre, pour d'autres, comme Kad Merad, qui joue l'ami qui trahit, ce n'est pas facile. Il est extrêmement caricatural dans son rôle d'hypocondriaque toujours à la limite de la crise de nerf. On n'y croit pas une seconde et surtout, jamais il ne nous inspire l'angoisse ou la peur, ce qui est un léger problème quand tu joues le méchant dans un film.

Beaucoup de testostérone, de 'flingues', de phrases mille fois entendues, un acteur possédant particulièrement le physique de l'emploi, une morale bien peu subtile: voici à quoi vous devez vous attendre avec cet Immortel. Mais bizarrement, je n'ai pas détesté... Je crois que c'est un film que l'on aime bien ou que l'on déteste profondément. À vous de voir.

lundi 9 mai 2011

Falardeau et La Vérité, deux films québécois très réussis

Bien que n'y ayant pas appris grand-chose du point de vue de son cinéma, j'ai beaucoup apprécié le film Pierre Falardeau, de Carmen Garcia et German Gutierrez. Et laissez-moi vous dire qu'en ces temps de grisaille péquiste (le mot est faible), il doit bien se retourner dans sa tombe, le pauvre. Son message n'en est évidemment que plus poignant, surtout pour ceux qui ont un jour cru à la possibilité que le Québec devienne un pays.

Le film retrace évidemment la carrière de Falardeau à travers de nombreuses images d'archive, mais surtout à travers la parole de ceux avec qui il a travaillé, comme la productrice Bernadette Payeur et son grand ami Francis Simard. Francis Simard, ancien du membre du FLQ, est celui qui a raconté son histoire à Falardeau lorsqu'il était emprisonné. Ces nombreuses rencontres en prison sont d’ailleurs à l’origine des scénarios de ses deux meilleurs films: Le Party et Octobre. On nous présente beaucoup d'extraits de ces films et d'autres, tout en nous expliquant dans quel contexte ils ont été produits. C'est ainsi que des films comme Pea Soup ou Le temps des bouffons, déjà cultes, prennent une dimension encore plus impressionnante.

Nous prenons surtout conscience, dans ce film, du caractère profondément touchant de Falardeau. Sa blonde de toujours le décrit comme un homme athlétique, adorant la marche en nature. Un homme très drôle aussi, autour de qui il faisait bon vivre... Elle raconte qu'il jouait un rôle devant les médias car il croyait, à tort ou à raison, que c'est la provocation qui le servirait le mieux et qui lui permettrait de faire passer son message. Car ses convictions, il y était attaché, sans l'ombre d'un doute. Nous découvrons en fait un homme sensible, à la larme facile, très attaché à ses enfants et très fidèle en amour et en amitié. Toutefois, jamais les cinéastes ne sont complaisants envers leur objet cinématographique. Par exemple, ils dévoilent des aspects assez manichéens de sa personnalité, mais ils tentent également de démontrer que la critique et le gouvernement ont rarement été tendres avec lui. Crache en l'air, tombe sur le nez, vous me direz...

Pour moi, la grande qualité de ce film est qu'au lieu de nous faire le portrait du polémiste, les cinéastes nous font le portrait de l'homme. La nuance est importante, même si souvent l'homme et le polémiste se rejoignent. En fait, pour notre plus grand bonheur (nous, ses fans), Falardeau s'avère être un personnage beaucoup plus complexe que l'image qu'il nous donnait de lui-même. Un homme qui a fait du très bon et du moins bien, mais qui a toujours eu le courage de nous 'pitcher' en pleine gueule toutes ses contradictions... qui nous renvoyaient immanquablement à nos propres questionnements, en tant qu'individu, mais surtout en tant que peuple.

Un film qui m'a beaucoup émue. Mais il faut dire que j'étais déjà pas mal vendue, étant même allée à ses funérailles...

Un autre film québécois que j'ai adoré et qui à ma connaissance a été assez peu médiatisé est La Vérité, de Marc Bisaillon. Un film poignant qui propose un dilemme éthique très intéressant.
Dans ce deuxième film de sa tétralogie sur la culpabilité (le premier, la Lâcheté, était selon moi pas mal moins abouti que celui-ci), deux adolescents, Gabriel et Yves, de très bons amis, seront forcés de faire face à leur destin. Un soir d'hiver où ils décident de se faire un 'trip' comme tous les ados de leur âge, cela tourne mal. Ils sont victimes d'un manque de chance hallucinant et posent un geste, de façon accidentelle, susceptible de gâcher leur vie à jamais.

Au départ très proche de sa mère (Geneviève Rioux) policière, Gabriel, rongé par le remords car très sensible, s'éloigne d'elle et agit bizarrement. De son côté, Yves fuit son ami et déménage chez sa mère dans une autre ville. En fait, devant le tragique de l'événement qu'ils ont causé, les deux jeunes hommes réagissent de façon très différente. On sent bien qu'Yves pourrait facilement continuer à vivre sa vie comme si de rien n'était. Il en est tout autrement pour Gabriel.

Inspiré d'un fait vécu, le film La Vérité force le spectateur à réfléchir à sa propre façon d'envisager une problématique semblable. Que ferions-nous à leur place? Et à la place de la mère? Si c'était mon fils, l'empêcherais-je de se rendre à la police, sachant très bien que cette dénonciation hypothèquerait sa vie entière? Est-ce vraiment la bonne chose à faire que de se dénoncer?

Le film est d'autant plus touchant qu'il est tourné de façon crue, sans effets de style inutiles. Dans une atmosphère bleutée et hivernale, les personnages tentent de survivre à leur gaffe, conscients qu'ils sont que jamais leur vie ne sera la même, et que cette fameuse soirée aura marqué au fer rouge leur courte existence.

La Vérité est un film profond, humain, dont le sujet choque et provoque une réflexion pouvant mener à des discussions épidermiques...

lundi 2 mai 2011

The Fighter Movie Trailer Official (HD)

The Fighter

Film très réussi et superbement interprété, The Fighter frappe d'abord par son langage cinématographique cru. Caméra à l'épaule, images grises, personnages en gros plans. En fait, cette histoire vraie d'un boxeur de grand talent, Dick Ecklund, qui gâche sa carrière en ressassant sans cesse ses exploits passés (son fameux combat contre Sugar Ray Leonard) et en se consolant d’un présent peu reluisant à travers le crack est au départ filmée comme un documentaire. En effet, Dick Ecklund, pensant que la chaîne HBO tourne un film sur son grand retour, se livre sans censure à une caméra à peine hypocrite - le réalisateur lui dit à plusieurs reprises qu'il tourne un film sur sa dépendance et sa longue déchéance.

Méchant numéro, Eklund est devenu entraîneur de son petit frère, boxeur à son tour mais plus tranquille sur le plan émotif. La relation entre les deux frères est très intéressante. En effet, Mike Ward, interprété par Mark Wahlberg, continue d'admirer son frère, pourtant si visiblement à côté de la plaque. Ecklund, de son côté, semble vivre la carrière de son frère comme si c'était la sienne. Il se voit à travers lui et s'approprie en quelque sorte son succès. Car le frère s'améliore et devient un boxeur remarqué, qui a droit à de grands combats (par exemple, la trilogie de combats contre Arturo Gatti).

Christian Bale, qui personnifie Ecklund, mérite les plus grands honneurs. Au départ carrément repoussant, voire épeurant, 'nerré' et au langage incompréhensible, aux dents jaunes et au corps maigre, il se transforme physiquement à mesure qu'il se recentre psychologiquement. Impressionnant.

Un grand intérêt de ce film réside également dans la galerie de personnages féminins hauts en couleur qui entoure les deux hommes. Leur mère, interprétée par Melissa Leo (oscar de la meilleure actrice de soutien), est totalement hallucinante. Elle règne sur son royaume (9 enfants, un mari, un ex) en dictatrice, manipulant les uns, fermant les yeux devant les travers des autres, mais protégeant son clan devant l'ennemi. Les sept soeurs et leur mère offrent les meilleures scènes du film, étant toutes pour le moins particulières, dans leur comportement comme dans leur allure. On ne voudrait pas être à la place de Charlene (Amy Adams, très bonne), la blonde de Mike, considérée comme une intruse totale, qui ose les contredire et les remettre en question... Quoi qu'elle ne semble pas trop s'en laisser imposer.

En fait, dans cette ville déprimante et pauvre de Lowell, au Massachussets, les caractères sont forgés à la dure, tant chez les femmes que chez les hommes. Et quand l'un d'eux réussit, il devient objet de tant de fierté que cela est difficile à supporter et à assumer, pour lui et son entourage. Ici, il faut souligner que jamais le scénariste ou le réalisateur ne porte de jugement sur les personnages, qui sont peints de façon authentique et respectueuse.

The Fighter n'est pas Raging Bull, mais c'est un film qui reste en tête, que l'on aime la boxe ou pas, et qui bouleverse par ses accents de vérité, nous en disant beaucoup sur la nature humaine.
Et chapeau à celui qui a eu l'idée de mettre des images des deux vrais frères durant le générique, car ainsi on peut encore plus admirer le travail de Christian Bale, qui ressemble à s'y méprendre, dans les tics et attitudes, au véritable Ecklund.