dimanche 28 novembre 2010

I Am Love - Official Trailer [HD]

I am Love - Étrange...

I am Love est un film très particulier. Il nous laisse au départ indifférent, mais tranquillement naissent chez nous des sentiments contradictoires. Sommes-nous mal à l'aise? Troublé? Juge-t-on les personnages ou nous mettons-nous à leur place? Difficile à dire...
L'histoire de ce film se déroule en Italie, dans la grande bourgeoisie milanaise. Lors de la retraite anticipée du patriarche, les rênes de la compagnie familiale sont remis au fils et au petit-fils qui, âgé d'une trentaine d'années, ne semble pas vraiment intéressé par cette nouvelle tangente que semble prendre sa vie. À partir de ce moment, sans que l'on sache exactement pourquoi, ce qui tenait cette famille ensemble se détériore très rapidement. La mère de famille, d'origine russe (jouée par la très troublante Tilda Swinton), au départ toute en retenue et donnant l'impression d'être une mère très proche de ses enfants et une femme parfaite, change de totalement comportement. Elle se transforme complètement. Et de façon subtile, l'équilibre qui régnait dans ce monde à part se brise peu à peu.
En fait, cette femme russe qui avait épousée, jeune, cet homme d'affaires, avait dû renier ses racines, jusqu'à devoir changer de nom. Elle est devenue italienne, et s'est complètement métamorphosée en grande bourgeoise. Mais la vue soudaine d'un ami de son fils, cuisinier pourtant somme toute ordinaire, la trouble au plus profond de son être et elle redevient la femme qu'elle avait oubliée.
On pourrait analyser ce film de façon psychanalytique. La relation entre la mère et son fils est très œdipienne, voire presque incestueuse. À la vue de cet homme, les pulsions inconscientes de cette femme remontent à la surface et sont incontrôlables, animales, et s'avèreront meurtrières. Tous les aspects liés à la moralité, au paraître, à la façon de se comporter en société - aspects qui étaient si importants dans la vie de cette femme qui organisait des soirées mondaines avec une apparente facilité - sont littéralement balayés pour faire place à l'instinct et à la pulsion primaire. Fascinant...

La réalisation de Luca Guadagnino est aussi très intéressante, audacieuse et colorée. Nous oscillons toujours entre contemplation et malaise, entre chaud et froid. Entre l'immense maison où l'on ne cesse de fermer des portes et l'unique pièce qui sert d'appartement à l'amant. Entre la ville de Milan en hiver, et la campagne verdoyante. Nous sommes toujours dans les contrastes, et l'étrange sentiment qui nous reste après le visionnement balance lui aussi entre amour et haine.
Un film auquel on repense longtemps, rempli de métaphores et de pistes d’analyse, sans toutefois être trop cérébral.

jeudi 25 novembre 2010

Carlos - Official Trailer [HD]

Carlos - Génial!

Il est rare que l'on sorte d'un film en en cherchant les défauts. Selon moi, le Carlos d'Olivier Assayas (ancien critique aux Cahiers du Cinéma, réalisateur de Clean, entre autres) est franchement génial, ou en tout cas l'un des meilleurs films de l'année. Bien sûr, l'acteur Edgar Ramirez y est pour beaucoup. Non seulement il incarne de façon magistrale ce personnage historique d'origine vénézuélienne, mais il est impossible de passer sous silence l'immensité de son sex-appeal... Ce qui est certainement voulu par le réalisateur, le personnage se prenant parfois pour une rock star.

De façon presque documentaire, Assayas nous raconte donc la vie 'professionnelle' de Ilich Ramírez Sánchez, vénézuélien qui prend le surnom de Carlos lorsqu'il joint le mouvement de libération de la Palestine en 1973, moment où le film commence.
C'est alors le début de plusieurs aventures fascinantes, toutes documentées, pour Carlos et ses acolytes. Il est à noter que jamais le cinéaste n'est complaisant ni ne juge cet homme. Le regard est documentaire, toutes les facettes nous sont exposées et c'est à nous de décider quelles sont celles auxquelles nous croyons.

Pour moi, Carlos est avide de reconnaissance et de célébrité, et il perpètre des actes terroristes pour des causes que lui-même semble ignorer. Ayant un penchant pour l'argent, il n'hésite pas à changer son fusil d'épaule pour quelques millions et prend ainsi parfois des décisions étonnantes. En fait, en analysant le personnage, on en vient à se demander s'il n'était pas carrément psychopathe, et si ses batailles n’étaient pas alimentées par une irrépressible envie de tuer. En tout cas, il avait certainement quelques troubles de personnalité...

Carlos a terrorisé l'Europe durant 20 ans, faisant la pluie et le beau temps, étant protégé ou trahi par l'un et l'autre, jouant dans tous les camps, suivant son instinct, ses femmes, l'argent, agissant comme une célébrité incomprise jusqu'à son arrestation dans les années 90 par les autorités françaises, pour trois meurtres perpétrés en... 1973.

Aujourd'hui, Carlos purge sa peine de prison en France. J'aimerais savoir ce qu'il a pensé du film. Sachant qu'il a écrit une lettre au comédien qui l'interprète, cela ne le laisse certainement pas indifférent.

Je tiens à souligner l'immense travail qui a été fait au niveau des décors et costumes. De plus, les détails historiques ont été examinés avec soin. On se croirait devant un documentaire tourné dans les années 70 et 80, jusque dans les dialogues et les postures empruntées par les personnages.

Voici en tout cas un film presque parfait sur un personnage incompréhensible. D'ailleurs, c'est peut-être le seul problème avec ce film, on ne sait pas d'où vient le personnage, ni quelle est son histoire. On peine donc à comprendre les raisons qui le poussent à devenir un combattant de cette trempe...
Mais peu importe, nous n'avons qu'à faire nos recherches. Car au final, ce film de trois heures nous donne le goût d'en savoir plus. D'ailleurs, il existe une version de six heures que j'aimerais beaucoup voir.

Vraiment, certains humains ont des vies plus trépidantes que d'autres, et ce Carlos, peu importe ce que nous en pensons, en a eu une particulièrement éclatante. Un film vraiment fascinant au rythme effréné sur un homme qui l'était tout autant.

dimanche 21 novembre 2010

You Will Meet A Tall Dark Stranger | trailer #1 US (2010) Woody Allen

You Will Meet a Tall Dark Stranger - le nouveau Woody Allen

Le dernier film de Woody Allen est selon moi beaucoup moins léger que ce qu'il n'y paraît. On y suit les aventures amoureuses d'une famille d'apparence tout à fait normale. Le père (Anthony Hopkins, qui devient ici le fameux alter ego de Woody Allen) quitte sa femme après 40 ans de mariage, lorsqu'il s'aperçoit qu'il va un jour mourir. Il se remarie aussitôt avec une bimbo totalement excentrique (vraiment formidable Lucy Bunch, dont la manière de langage est incompréhensible mais très colorée), ce qui perturbe évidemment son ex-femme, qui se lance dans le New Age et ne jure que par sa voyante, et sa fille (Naomi Watts, très juste), elle-même aux prises avec un mari qu'elle aime de moins en moins et un patron qu'elle désire mais qui ne veut pas d'elle.

Tous ces personnages sont intéressants, et leurs aventures donnent lieu à plusieurs scènes à la fois charmantes et dérangeantes. En effet, nous sommes parfois mal à l'aise devant les travers des personnages, probablement parce qu'ils sont profondément humains, donc tous relativement égocentriques, et qu'ils nous ressemblent d'une certaine façon.

C'est un film plein d'esprit, de dialogues savoureux, de plans séquence brillants et de références bien choisies (Rear Window, d'Hitchkock, entre autres). On y rit parfois jaune, tant le propos est juste, mais on a aussi beaucoup de plaisir, surtout dans les scènes avec la nouvelle femme du personnage de Hopkins - le visage de Naomi Watts quand elle la voit la première fois veut tout dire...

On réfléchit aussi, car sous cette apparente légèreté, Allen pose des questions fondamentales quant aux décisions que nous prenons qui changeront notre vie, tant sur le plan amoureux que professionnel.

D'aucuns diront que Woody Allen fait toujours le même film. Vrai que l'on reconnaît les préoccupations, voire les obsessions du maître. Il faut aimer à la base, bien sûr, mais c'est un film très sympathique. Il ne passera peut-être pas à l'histoire, mais on passe un bon moment en compagnie de ces personnages colorés.
Pourquoi bouder son plaisir?

Official Bored To Death Trailer (HBO)

jeudi 18 novembre 2010

Bored to Death

Très bonne série que ce Bored to Death. On y suit un écrivain (interprété par Jason Schwartzman, que l'on a pu voir entre autres dans le Marie Antoinette réalisé par sa cousine Sofia Coppola) qui, après avoir eu du succès avec son premier livre, peine à écrire le second, surtout lorsque sa copine le quitte. Pour se changer les idées, il décide d'offrir ses services de détective privé (!) sur un site très couru.

L'intérêt de cette série réside entre autres dans ce contexte très contradictoire, où le personnage est en fait très intello, peu athlétique, plutôt porté à fumer des joints qu'à aller au gym. Mais contre toute attente, sa petite emtreprise connaît un certain succès.
Il s'embarque donc dans des histoires des plus rocambolesques, qui nous font voir Manhattan et Brooklyn de façon très contemporaine, mais par les situations et certains décors, on peut aussi y voir un hommage aux films noirs américains des années 40 et 50. On peut même y dénicher un peu de David Lynch, pour l'étrangeté de certaines scènes, et du Woody Allen, pour l'absurdité de ces mêmes aventures.

Le personnage principal, nommé Jonathan Ames (le nom du créateur de la série, qui, dans les suppéments, donne une entrevue complètement surréaliste), a deux copains qui sont, comme lui, assez extravagants. Ray (Zach Galifianakis), un bédéiste déconnecté et George (Ted Danson, dans un contre-emploi qui lui sied à merveille), patron d'une société dont on se demande constamment comment il peut la gérer, tant il nous semble excentrique et dépourvu de tout contact avec la réalité...

Tout ce beau monde jase beaucoup et agit bien peu tout compte fait, et c'est ce qui rend cette série très charmante. Cette galerie de personnages (ainsi que tous les rôles secondaires) et les dialogues qui leur ont été écrits sont vraiment jouissifs et originaux. Les situations nous mènent toujours dans la direction où on ne les attend pas, comme si les personnages évoluaient dans un monde parallèle. C'est très particulier et ma foi assez difficile à décrire.

Une chose est sûre, on ne s'ennuie pas durant les 8 épisodes de la première saison. Assurément, les trois acteurs sont pour beaucoup dans l'appréciation de la série, car ils sont crédibles, mais on sent, à travers leur jeu, une certaine forme d'ironie. Et on rit beaucoup...

vendredi 12 novembre 2010

LES AMOURS IMAGINAIRES - Bande-annonce

Les amours imaginaires - maniérisme?

Lorsque l'on étudie en cinéma, il est immanquable de ne pas se pencher sur ce mouvement que l'on appelle le maniérisme. Il s'agit d'une démarche formelle, dans laquelle un cinéaste compose le visuel d'un film en se basant presqu'uniquement sur ce qui a déjà été fait. Pour reprendre une définition publiée dans la revue Licorne:
"En cinéma, il s'agit de cinéastes qui examinent des figures ou procédés maniéristes (narratifs et formels) comme la citation, le remake, la reprise, l'anamorphose, ou encore la lenteur (J. Monteiro) et le ralenti (S. Peckinpah, J. Woo). Le cinéma peut ainsi être considéré comme maniériste lorsqu'il se consacre à ses propres formes, lorsqu'il travaille à leur célébration autant qu'à leur arrangement".

Ce n'est pas un défaut, mais je crois que Dolan s'est ici intéressé à la manière dont ses cinéastes préférés (on remarque beaucoup de Godard - Monia Chokri ressemble à Anna Karina, il y a aussi du Mépris - et de Wong Kar-Wai, entre autres) ont abordé l'aspect visuel, voire narratif de leurs films. Cela n'empêche pas le fait que le film est selon moi très réussi. Mais est-ce vraiment original? Certainement pas si l'on prend le mot au pied de la lettre. Pour moi, il s'agit d'un film dans lequel un étudiant en cinéma, très cultivé au demeurant, aurait mis tout ce qu'il a appris, ce qu'il a vu, ce qui l'a marqué durant ses études. On a donc droit à un melting pot de scènes, procédés scénaristiques, costumes, techniques de montage (ralentis, jump cut), plans de caméras, photographie et couleurs, utilisation de la musique (très bonne), qui ont marqué l'histoire du cinéma par leur génie, mais que Dolan n'a pas inventés. Même son utilisation du kitch, tant dans les costumes que dans la musique, les décors, voire les dialogues pourrait être interprétée comme du maniérisme. C'est peut-être même voulu...


En fait, ce film est selon moi, pour Dolan, plus un essai, une expérimentation de techniques et d'images qu'une oeuvre finie. Il est clair qu'il a du talent, qu'il est intelligent, mais je n'arrive pas à trouver ce film authentique et personnel.

Il ne faut pas s'y méprendre, j'ai bien aimé le film. J'ai pris plaisir à y reconnaître les références, mais aussi, j'ai embarqué dans cette histoire triste de triangle amoureux. En effet, à travers tout cet esthétisme se dégage, étrangement, une émotion vive, quelque chose qui reste après le visionnement. Les personnages vivent des sentiments complexes d'amour et d'amitié, et se laissent emporter dans une spirale de désir inassouvi d'où, comme on le voit à la fin, il est impossible de se retirer. C'est un film extrêmement sexy, pertinent, fait par un réalisateur qui a encore beaucoup de films à réaliser.

Bande-annonce de "RAPT" de Lucas Belvaux avec Yvan Attal

The Trotsky - Trailer

dimanche 7 novembre 2010

2 films à louer - The Trotsky et Rapt

Bon petit film que ce The Trotsky, réalisé par Jacob Tierney, qui joue habilement entre la comédie adulte et le film pour adolescents. Ce bizarre mélange des genres est probablement dû à la complexité du personnage principal, drôle d'énergumène, qui a une vieille âme enfermée dans un corps d'ado. Ce jeune homme, interprété par un Jay Baruchel vraiment attachant et crédible, se nomme Leon Bronstein mais croit dur comme fer qu'il est la réincarnation du célèbre révolutionnaire russe Leon Trotsky.

Se basant sur sa biographie, Leon est en effet convaincu qu'aux mêmes âges, il lui arrivera exactement la même chose qu'à Trotsky. Normalement, il tombera donc amoureux de sa première femme à 18 ans, une certaine Alex qui a neuf ans de plus que lui. Disons que la Alex en question ne sera pas trop tentée par ce personnage bizarroïde au départ. Mais les idées originales et révolutionnaires de Leon sauront en séduire plus d'un...

Bien sûr, Leon est en réaction contre son père et le directeur de son école. Et il tente de réinsérer les rejets dans les groupes 'in'. Voilà pour la partie film d'ado, avec une certaine découverte de la sexualité, mais surtout la découverte des idées et de la possibilité de se battre pour les défendre.

Et comme nous avons tous eu, un jour ou l'autre, envie de changer les choses et de renverser l'ordre établi, ce film ne peut faire autrement que d'être attachant, et de nous rappeler à quel point nous étions motivés, à une certaine période de notre vie.

Également, on y voit une autre facette de Montréal, plus anglophone, que nous, francophones, connaissons bien peu, et les références sur la dualité qui existe dans cette ville sont assez charmantes.

Un petit film sympa, honnête, à voir, entre autres, pour la performance de Jay Baruchel, qui est crédible jusque dans la démarche du personnage.


Un autre film que je vous conseille de louer, mais qui est disons d'un tout autre ordre, est Rapt, de Lucas Belvaux. Ce cinéaste ne fait habituellement pas dans la dentelle, ses films sont toujours assez crus, et celui-ci est dans la même lignée.
En fait, ici, le président d'une immense compagnie, le genre de celle qui dirige le monde, se fait enlever. Stan Graff, joué par un Yvan Attal bouleversant, même dans sa transformation physique, devient donc un otage maltraité et sous-alimenté pendant de longues semaines, car la rançon demandée tarde à être payée.

L'intérêt de ce film réside plus dans la réaction des proches de Graff. Homme sans histoire au départ, les détails de sa vie privée remontant tranquillement à la surface durant sa captivité, sa réputation s'entache peu à peu, et ses proches sont de moins en moins tentés de se donner pour le sauver...

En fait, à mesure que les scandales sortent dans les journaux, Graff devient un boulet pour sa famille, mais surtout pour sa compagnie. Il devient un indésirable, une honte. On s'aperçoit bien vite que personne n'est irremplaçable, et que ce qui prime, ce sont les intérêts financiers. Là est la réflexion à avoir par rapport à ce film. C'est la prise de conscience que finalement, l'être humain, même président, vaut au final bien peu de choses. Et il y en aura toujours plusieurs qui vous regarderont d'en bas pour vous voir mieux tomber de haut.
En fait, après sa libération, Graff continue d'être otage. Il est enfermé dans sa maison, se fait traiter comme un chien par sa famille et ses anciens confrères, et son arrogance et son individualisme qui l'ont mené au sommet n'impressionnent plus personne.

Ce film est étonnamment dérangeant. Très franchouillard, je dois l'admettre, et cela m'a agacée au début. Mais j'ai fini par embarquer, car le cinéaste ne fait pas de fioriture, nous balance en pleine face les contradictions relatives à notre époque, et cela dérange. Et on sent bien que jamais il ne juge pas son personnage qui, finalement, est seul du début à la fin. Ça m'a un peu fait penser à la solitude de Michael Corleone à la fin du Parrain. C'est tout dire...

"Modern Family" Trailer

Modern Family, vraiment très drôle!

Série hilarante que ce Modern Family, délicieux mélange de plusieurs styles qui ont fait leur preuve. Ce sont des épisodes de 22 minutes dans lesquels on suit trois familles, toutes reliées. D'abord, le père, Jay, qui a une soixantaine d'années et qui s'est remarié avec une magnifique colombienne (Sofia Vergara, très bonne) qui a 30 ans de moins que lui et un fils de 10 ans. Très intelligente et particulière, elle est loin du personnage un peu simplet auquel on aurait pu s'attendre. Et son fils, Manny, est un vieux sage qui réfléchis de façon disons particulière pour son âge.
Puis, il y a la fille de Jay, Claire, mariée à un énergumène (Ty Burrel, qui est également très drôle) et mère de trois enfants plus ou moins équilibrés. Puis, le fils de Jay, Mitchell, qui vient d'adopter une petite fille avec son chum Cameron, grand amateur de comédies musicales et un peu drama queen... Ces deux là sont loins d'être ennuyants!

Bref, une galerie de personnages hauts en couleur, que nous voyons évoluer (ou non) dans leur vie quotidienne, qui n'est pas de tout repos.
C'est vraiment très drôle. Je vous jure que vous ne serez pas déçus!!

Tourné, un peu comme The Office, à la manière d'un mockumentaire (les personnages s'adressent parfois à la caméra, savent qu'ils sont filmés), Modern Family est avant tout un portrait à la fois flatteur, moqueur et critique de la société américaine; toujours juste. Et cette façon de filmer met encore plus les contradictions des personnages au premier plan.
En fait, cette série est un constat de nos énormes travers, surtout en ce qui a trait à l'idée que nous nous faisons de la famille modèle. Mais aussi, nous pouvons constater ce que la reconfiguration de la famille moderne peut apporter de couleur et d'ouverture à l'autre.

Les acteurs sont brillants, et c'est très bien écrit. Voilà une sitcom originale et rafraichissante, qui fait du bien et qui vous changera les idées durant les froides soirées d'hiver. Vous m'en reparlerez!

New York Bis - meilleurs moments partie 3



Le lendemain, promenades dans Chelsea - je tiens à souligner que ma mère, que nous avions rebaptisée Maggie (longue histoire), vivait son expérience new-yorkaise disons à sa manière et qui nous a bien fait rire, est entrée dans l'hôtel Chelsea, a pris l'ascenseur et est allée se balader dans les chambres, sans savoir non seulement qu'il était interdit de le faire, mais aussi qu'elle réalisait le rêve de plusieurs en visitant cet hôtel mythique sans avoir à y payer une chambre. Mince consolation, elle m'a rapporté un savon...

Nous avons ensuite arpenté les rues de Greenwich, Soho, et avons passé un bon moment au Washington Square à regarder des danseurs de swing se laisser aller.
Puis, comme nous nous connaissions par la bande, nous sommes allés souper avec Johanne Corneau, peintre mieux connue sous le nom de Corno. Visiter son atelier et voir ses plus récentes oeuvres fut une bien belle expérience.
Enfin, le lendemain, nous sommes allés bruncher dans Williamsburg. Les new-yorkais sont fous des brunchs du dimanche, et toutes sortes de drinks pour se remettre de leur hangover sont de mise.

mercredi 3 novembre 2010

New York Bis - meilleurs moments partie 2



Durant notre périple, nous sommes allés au MoMa, j'y tenais. Le vendredi, c'est gratuit à partir de 4 heures, et nous croyions vraisemblablement être les seuls à disposer de cette information. Mais ô surprise, la file faisait le tour de trois blocs! N'écoutant que notre courage, nous avons attendu, et ça vaut vraiment le coup. Des Frida Kahlo, Monet, Picasso, Van Gogh, Warhol, Modigliani, la collection est impressionnante et l'endroit, rénové en 2004, est vraiment original. Le jardin intérieur, guetté par l'un des Balzac de Rodin, est également très sympa. On pourrait y passer des journées entières.

Autre coup de coeur: Eataly. Situé sur la 5th avenue, le magasin est ouvert depuis peu. Le créateur de cet endroit très épicurien est le chef Mario Batali (avec deux acolytes), drôle de personnage se promenant constamment en CROC couleur orange et en bermudas. Disons que la classe se trouve plutôt dans sa création... Il s'agit d'un énorme endroit, où tous les produits vendus sont italiens. Grand comme deux IGA, on se promène à travers les rangées de pâtes fraîches et de sauces aux tomates, 20 restos, des boucheries, cafés, fromagers, boulangeries, olives, sandwichs, c'est franchement impressionnant et décadant! Et très cool. On peut s'acheter un verre de vin en entrant, et arpenter les allées en discutant et en mangeant. Belle idée! Je vous conseille par contre d'attendre un peu, car pour l'instant, disons que comme pour le MoMa, nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l'idée d'y aller!


Nous sommes aussi retournés au resto Mà Peche, dont le chef David Chang des restos Momofuku impressionne vraiment, chaque fois. Mes parents ont adoré, du début à la fin. On nous a même payé un verre au bar car notre table était réservée! Disons qu'on préfère ça aux regards croches et aux airs bêtes! On en est sortis un petit brin affectés, et avons pris un taxi. La traversée du pont de Brooklyn la nuit après une journée comme ça, ça n'a pas de prix.