samedi 25 septembre 2010

Date night et la saison 6 de Lost

D'abord, il est clair que Date Night, avec Tina Fey et Steve Carell, est un petit film. Mais il se trouve que j'ai ri du début à la fin, alors je vous le conseille en plaisir coupable ou en lendemain de veille. Surtout pour la scène du striptease...
En fait, l'histoire est plutôt accessoire et laisse toute la place aux deux vedettes. Alors si vous les aimez vous allez rire, sinon ne louez pas ce film.
Petit couple de banlieusards, ils décident un soir, pour briser la routine, de sortir en ville (en l'occurence New York). Disons qu'ils en auront pour leur argent! En fait, ils sont entraînés dans une histoire invraisemblable lorsque pour avoir une table au resto, ils se font passer pour d'autres... Bon, peut-être étais-je en bonne disposition lorsque je l'ai écouté, car plusieurs personnes m'ont dit qu'ils n'avaient pas aimé ça. Mais à coup sûr, si vous voulez oublier un peu vos soucis, ce deux heures ne vous demande aucune réflexion.

Maintenant, je me suis totalement ennuyée (pour rester polie) durant la dernière saison de Lost. 6 ANS!! 6 ans qu'on écoute cette série inconpréhensible en se disant qu'à un moment donné, on va finir par comprendre quelque chose. Mais non!
Que de déception mes amis, encore pire que la fin des Sopranos.

Franchement, les personnages sont devenus des caricatures d'eux-mêmes, les acteurs semblent vraiment se poser autant de questions que nous, les intrigues sont plus alambiquées que jamais, et la fouchue morale à propos du bien et du mal a finie de
m'achever!
En fait, pendant 6 ans je me suis dit: "S'il faut que ça finisse comme ça ça va mal aller." Eh bien, c'est comme ça que ça finit!
Ridicule, du début à la fin. Et on se pose autant de questions qu'avant de commencer. Bravo! Ce sera vite oublié...

Le Concert le film

Le concert - un très beau film

Film de Radu Mihaileanu, qui nous avait également donné le très réussi Va, vis, deviens, revient avec un autre film qui, dans un tout autre registre, réussit à faire naître une émotion très profonde chez le spectateur.

L'histoire est complètement loufoque, mais on se surprend à croire à cette histoire invraisemblable. Tout cela commence en Russie, où un ancien grand chef d'orchestre, mis à carreau pour avoir refusé, il y a 30 ans, de congédier ses musiciens juifs, a une bien drôle d'idée. Devenu concierge dans l'établissement où il dirigeait autrefois les opérations, il décide, profitant d'une occasion, de reformer son orchestre de joyeux lurons et de partir faire un concert à Paris, se faisant passer pour ce qu'il n'est plus.

Oui, l'arrivée des Russes à Paris est un peu clichée, ainsi que le départ de Moscou. Mais le film est traversé par une étrange mélancolie qui capte notre attention et qui touche profondément.

Car à Paris, le chef et son orchestre font la connaissance de la fameuse soliste Anne-Marie Jacquet (jouée par Mélanie Laurent qu'on aime beaucoup depuis qu'elle a brûlé Hitler et ses amis dans Inglourious Basterds). Cette fille, nous nous en doutons, aura une certaine importance... La description de ce que les années de communisme ont pu avoir comme conséquences sur la population russe semble assez juste, selon ce que j'ai lu dans les critiques qui ont été faites du film dans ce pays.

Le film joue sur plusieurs registres, car il est à la fois touchant et invraisemblable, comique et tragique. Mais, entre autres grâce à la musique, on embarque. Car la musique, personnage principal de ce film, est vraiment impressionnante. Elle mène ce film, nous transporte ailleurs, et ce, même si nous ne sommes pas amateur de musique classique.

Et nous sommes touchés sans trop savoir pourquoi, probablement parce que la musique a quelque chose d'universel, au même titre que cette histoire de résilience.

mercredi 15 septembre 2010

Nurse Jackie Season Two Trailer

Nurse Jackie, attachante et amorale

Encore une série d'hôpital, me direz-vous.

Eh oui! Je vous dirais que si vous êtes allergiques à House, vous n'apprécierez pas Jackie, infirmière en chef dans un hôpital de New York où les clients sont pour la plupart assez pauvres et paumés.

Mais Jackie (interprétée par Edie Falco, la Carmela des Soprano, qui a gagné 2 emmys pour ce rôle), n'est pas une infirmière comme les autres.
D'abord, elle est droguée aux médicaments. Elle trompe son mari sans aucun remords avec le pharmacien de l'hôpital pour se procurer ses précieuses pilules. En même temps, c'est une mère et une femme aimante, une infirmière pleine de compassion, un professeur efficace. C'est une femme très complexe, qui ne semble pas être la même personne selon les gens avec qui elle se trouve.

Mais je crois qu'en fait nous sommes tous complexes et différents selon l'endroit et les gens qui nous entourent. Seulement, nous sommes témoins de la vie de Jackie, et pouvons, coeurs sensibles, la trouver parfois amorale.

Voilà bien l'intérêt de cette série, qui déplace et joue constamment avec les notions de bien et de mal. Dans un contexte d'hôpital, c'est d'autant plus intéressant, car nous nous trouvons toujours entre vie et mort, vérité et mensonge.

Edie Falco réussit à nous faire aimer cette Jackie, à un certain degré selon notre propre rapport à la moralité... Et à la religion, qui a une place prépondérante dans cette série, comme si toujours un Dieu la voyait agir et ne pouvait décider si sa place serait plutôt en enfer ou au paradis.
Ainsi, la chapelle de l'hôpital devient l'endroit où elle décompresse, elle engueule sans arrêt les statuts de la Sainte Vierge lorsqu'elle fait ou dit quelque chose que d'autres pourraient trouver répréhensible, mais surtout, elle enlève et remet sans cesse son alliance.


Je voudrais souligner la présence de Eve Best, qui joue la docteure O'Hara, meilleure amie de Jackie, qui est la seule à tout savoir de la vie de cette dernière. Son accent anglais et son humour très british en font vraiment un personnage intéressant.

Nurse Jackie est une série noire, encore plus que House selon moi. Et encore moins politiquement correct. À voir si vous aimez le genre. Moi, j'aime.


Je voudrais seulement souligner que le générique de début est très intéressant, résumant de façon très subtile toute la série... Ça me rappelle un certain Dexter...)
Nurse Jackie est diffusée sur Showtime, qui franchement est devenu un diffuseur aussi intéressant sinon plus que HBO.

lundi 6 septembre 2010

Chloe film bande annonce trailer - dimastar.mp4

Chloe d'Atom Egoyan, une bonne bande annonce, un bien mauvais film

Ne vous laissez pas berner par la bande annonce, assez bien construire, car Chloe, d'Atom Egoyan, est complètement raté. Le seul intérêt du film réside selon moi dans l'immense beauté de Julianne Moore qui, à 49 ans, n'a absolument rien à envier à la petite Amanda Seyfried (vue dans les séries Véronica Mars et Big Love). Je dois avouer que je n'ai pas vu le film français d'Anne Fontaine, avec Fanny Ardant, Emanuelle Béart et Gérard Depardieu. Mais je ne crois pas que ce soit bien plus reluisant...

Cette femme donc, médecin accomplie (Moore), soupçonne son mari, professeur accompli (interprété par Liam Neeson), de la tromper avec ses étudiantes. Ils vivent avec leur fils dans une immense maison plutôt froide, et sont finalement tous les trois seuls et perturbés.
La femme, devenant de plus en plus suspicieuse, engage une prostituée (Seyfried) pour qu'elle fasse de la façon à son mari. Ainsi, elle aurait la preuve de ses infidélités. Mais une relation trouble se développe entre les deux femmes, et évidemment, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Le dénouement (que j'avais deviné après deux minutes de film) est censé nous surprendre grandement(!).

Il y a quelque temps, j'aimais beaucoup Atom Egoyan. Traitant également du désir obsessionnel et de la tentation, Egoyan nous avait donné Exotica (louez-vous ça au lieu de Chloé), un film où l'ambiguïté sexuelle est palpable et traitée de façon subtile et particulière... et où le dénouement est intéressant et original. En fait, Egoyan revisite dans Chloe les thèmes qui parsèment son oeuvre, tels l'incommunicabilité (entre la femme et son mari, la femme et son fils, la femme et la prostituée), la difficulté de résister aux tentations, quelles qu'elles soient, l'impossibilité de faire confiance à son prochain, mais il reste toujours à la surface et semble se perdre dans ses propres préoccupations - qui ne sont pas nécessairement les nôtres.
Et c'est justement le grand problème de ce film: on se fout éperdûment de ce qui arrive à ces personnages froids et égoïstes. Bien sûr, Egoyan étant un cinéaste expérimenté, les images sont sublimes, le désir palpable entre les personnages, et les dialogues, surtout ceux au cours desquels Chloe raconte à la femme de quelle façon elle se tape son mari, sont parfois intéressants. Mais il reste toujours une impression de grand ratage cinématographique.


À la gouverne du cinéaste, il est à noter que Liam Neeson a perdu sa femme, Natasha Richardson, durant le tournage, ce qui a passablement dû perturber l'ambiance sur le plateau.
Chapeau donc à Neeson, qui a eu le courage de continuer le tournage, mais qui devait vraiment se demander ce qu'il faisait là, si vous voulez mon avis.

Du même cinéaste, pour des variations sur le même thème, je vous conseille Exotica et Where the Truth Lies, deux excellents films.