mercredi 30 juin 2010

Curb your enthousiasm - saison 7

Désolée pour ma non-présence, j'étais en vacances. Mais je suis de retour!
Je voudrais commencer par conseiller un endroit vraiment extra pour bruncher le dimanche: M sur Masson. C'est vraiment délicieux, frais, recherché et le tout pour moins de 20$ par personne. Wow!

Maintenant: Curb your enthousiasm. C'est une série très particulière, qui ne plaira pas à tous, mais qui plaira assurément à tous les fans de Seinfeld. Car le créateur et scénariste de l'émission culte est le héros de cette série: Larry David. Dans Curb, il met sa vie en scène, ce qui donne des airs de 'téléréalité' à cette série complètement déjantée. Je ne crois pas avoir autant ri dans ma vie qu'en écoutant ça.
Car il est complètement à côté de la plaque ce Larry (George Costanza étant son alter ego - vous voyez le genre).Il a le don de se mettre dans les situations les plus ambarrassantes, et on se demande comment ses amis et sa femme Cheryl font pour l'endurer.
Ce qu'il y a de particulier dans cette saison, c'est que Jerry Seinfeld, qui avait toujours refusé de refaire de la télé, a accepté (ainsi que tous les autres membres du casting) de faire une 'Seinfeld Reunion'. Larry et Jerry se mettent donc à écrire cette fameuse émission, ce qui donne lieu, vous vous en doutez, à des dialogues épiques entre les deux hommes, qui semblent partager une façon de voir le monde bien particulière...
C'est très drôle, mais si vous êtes de ceux qui sont mal à l'aise de voir quelqu'un se mettre les pieds dans les plats, il se pourrait que vous ayez un malaise!

Pour vous donner une idée...
Voir le vidéo. Eh oui, j'ai compris certains trucs. Thanks Amé.

mardi 22 juin 2010

True Blood saison 2 - franchement addictif

Hé oui, j'ai adoré la deuxième saison de true blood... Je l'ai trouvé meilleure que la première.

Pour mettre en contexte ceux qui ne connaissent pas: l'action de True blood, série créée par Alan Ball, créateur et scénariste de Six feet under, se déroule dans le petit village de Bon Temps, en Louisiane. Les humains et les vampires peuvent maintenant cohabiter depuis l'invention du True Blood, du sang synthétique qui permet aux vampires de se nourrir sans avoir besoin de tuer la bête humaine. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, l'être humain semblant ici beaucoup plus bestial que la plupart des vampires. Évidemment, les vampires étant de plus en plus ostracisés (faire ici un parallèle avec le racisme aux États-Unis, l'homophobie - voire toute forme de discrimination), ils doivent parfois oublier leurs anciennes querelles (penser 1000 ans) et former des alliances entre eux pour contrer l'ennemi.
Bien sûr, tout cela n'est pas toujours très subtil, mais les personnages sont tellement hauts en couleur (Sam Merlotte, le gérant du bar du village, ne donne pas sa place, ni le célèbre Lafayette ou la pétillante Tara) et les péripéties originaux qu'on embarque à coup sûr.
Selon moi, le personnage le plus intéressant et le plus représentatif de cette dénonciation que veulent faire les scénaristes des travers du peuple américain est Jason Stackhouse, le frère de Sookie la télépathe (personnage proncipal interprété par Anna Paquin, un brin énervante). Naïf à l'extrême, le pauvre Jason se cherche une raison de vivre. C'est ainsi qu'il se laisse entraîner dans un genre de secte (L'église de la communauté du soleil) qui désire monter une armée dans le but d'éradiquer les vampires. Mais même en Rambo, Jason semble toujours se faire avoir ou arriver trop tard.
Ajoutez à tout cela une ambiance torride du sud, un peu de vaudou, de mythologie, et une critique de l'intolérance, de l'extrémisme religieux et de la folie qui s'ensuit, et vous avez une série dont vous devenez vite à croc...(trop facile)

Un petit mot sur le générique d'ouverture, carrément hallucinant, qui nous permet de comprendre l'entièreté de la série et les intentions des scénaristes.

jeudi 17 juin 2010

Cherry Blossoms, bonjour tristesse!

Cherry Blossoms est un film allemand datant de 2007 réalisé par Doris Dörrie (un cherry blossom est une fleur japonaise qui a la particularité de ne fleurir qu'environ une semaine par an). On y suit le parcours d'un couple dans la soixantaine qui, marqué par (ou à cause de) un événement dramatique - la femme apprend que son mari a une maladie incurable mais n'ose pas lui annoncer -, part en voyage dans le but de visiter ses enfants. Cette visite est décevante, les enfants étant complètement détachés de leur parents, et vice-versa - ils ne se comprennent ni ne se connaissent vraiment. En fait, ils ne vivent pas au même rythme...


On peut dire que ce n'est pas un film jojo. Le voyage entrepris à deux devra, pour un certain temps, se continuer en solitaire. Mais comme souvent les âmes esseulées savent se trouver et se soutenir, il se terminera par une rencontre qui permettra aux deux partis de mieux se rendre à destination, quelle qu'elle soit.

Le Japon pourrait également être considéré comme un personnage. Son rythme, sa culture fascinante et sa nourriture transformeront en effet totalement le personnage, au départ plutôt bourru et cynique, à la fin émotif et généreux.

Autant se le dire, j'ai pleuré SANS arrêt, à partir de la troisième minute et ce, jusqu'à la fin. J'y ai vu un film sur l'attachement et sur l'amour, mais aussi sur le détachement qui se produit parfois sans que l'on ne s'en aperçoive ou qu'on le veuille. C'est aussi un film sur la vie, éphémère, et sur les épreuves auxquelles nous ne pouvons échapper.
Les grands tourments de la vie, la mort, les questionnements existentiels, les relations interpersonnelles, les déceptions et les regrets; tous ces éléments sont abordés avec beaucoup de sensibilité et de justesse.

En fait, il est ici question de vie et de mort, rien de moins. Et l'être humain étant ce qu'il est, il ne veut pas mourir seul, peu importe si la personne qui l’accompagne jusqu’à la fin a 18 ans et ne parle pas sa langue.

En fait, le film pose un regard sur le caractère éphémère des choses, qu’il s’agisse des Cherry Blossoms, de l’amour, des relations entre parents et enfants ou, tout simplement, de la vie. Tel est selon moi le thème de ce film, alors je comprendrai si vous n'êtes pas tentés, mais parfois, il faut souffrir pour avancer.

mercredi 9 juin 2010

The ghost writer - Polanski

Alors dimanche dernier, nous avions prévu aller voir ce film qui n'était à l'affiche qu'une semaine à Ex Centris. Alors nous partons en voiture, et nous aboutissons, en une demie heure, rue Ontario et Saint-Hubert. Impossible d'aller plus loin, nous devons nous stationner là!! (Note à moi-même, ne JAMAIS prévoir un déplacement quand c'est le tour de l'île et qu'en plus il pleut des cordes) Nous partons donc sous la flotte à la course et en babouches vers la rue Saint-Laurent. Je peux vous dire que nous avons bien failli être un public fantôme.
Mais le travail valait le coup.
J'ai adoré ce film.
On y suit un ghost writer, c'est-à-dire l'un de ces écrivains qui écrivent les autobiographies des personnages importants. Notre héros, joué par Ewan McGregor, est donc engagé pour remplacer un "ghost" mort dans des cisconstances nébuleuses et ainsi continuer à écrire l'autobiographie d'un ancien premier ministre britanique (Pierce Brosnan).

Un peu à la manière de The Tenant (1976 -très bon film en passant), l'écrivain, qui doit se rendre sur une île isolée pour rencontrer l'homme en question et son équipe très réduite, va tranquillement prendre la place de l'homme qui est mort. Il va se mettre à faire les mêmes choses, à poser les mêmes questions, voire à porter les mêmes vêtements que son prédecesseur et tous lui en feront la remarque. Découvrira-t-il ainsi ce qui est arrivé à cet homme? Sera-t-il lui-même victime de ses indiscrétions? D'ailleurs, il y a beaucoup de Hitchock dans cette histoire où un homme est victime des circonstances, poussé contre son gré dans une histoire qui le dépasse, et risque de payer pour avoir été trop curieux.

Dans ce climat plutôt inquiétant éclate une crise politique qui met dans l'embarras l'homme politique en question. Nous sommes constamment tenus dans le flou, ne sachant qui est bon qui est mauvais et doutant de tous les personnages. Cet aspect du film m'a fait penser à un autre chef d'oeuvre du cinéaste: Chinatown.

Nous pouvons bien sûr y voir une méfiance envers la classe politique qui semble magouiller plutôt que gouverner, et une sévère critique de la guerre en Irak. Mais nous pouvons surtout y admirer le travail d'un artiste qui est vraiment au sommet de son art (voir la scène de la fin, où un petit papier passe de mains en mains avant d'arriver à son destinataire - nous savons que c'est la clé de l'énigme, et il nous fait languir pendant au moins cinq longues minutes - brilliant! comme disent les anglais).
En passant, Kim Catrall (Samantha de Sex and the City) est franchement très bonne en maîtresse/directrice des communications de cet homme important. Son jeu est très subtil, on ne sais jamais ce qu'elle pense, mais on la sait très intelligente. Impressionnant.

Vraiment un bon thriller, prenant du début à la fin.

mardi 8 juin 2010

Californication saison II, encore plus folle que la première

Alors dans cette saison, tout ce qui avait commencé dans la première se continue, en plus profond et plus fou. Bon, difficile de conter l'histoire sans dire le punch de la première saison, mais je dirai seulement que Hank (Duchovny) prend conscience du fait que la contre-culture sud-californienne ne constitue pas en soi un mode de vie décent. Toutefois, une partie de lui s'obstine à le vivre jusqu'au bout, ce qui crée une personnalité (et un personnage) franchement contradictoire.
En fait, son mode de vie auto-destructeur est toujours confronté aux remarques de sa fille, jeune femme de 15 ans que nous dirons au bas mot très perspicace.
L'action tourne cette fois-ci autour d'un célèbre producteur de musique qui demande à Moody d'écrire sa biographie... Je n'en dis pas plus...

Il est clair que ce qui fait la marque ce cette saison, c'est vraiment les dialogues. Ils sont toujours punchés, pleins de références intéressantes (Macy, l'amie folle, est un feu roulant d'expressions complètement originales, il faut pratiquement réécouter ses montées de lait tant elles sont bien écrites). Et c'est vraiment drôle - même si j'ai versé quelques larmes à l'occasion, parce que c'est aussi très touchant.

Je rappelle que, encore plus dans cette série, ceux qui connaissent la littérature, le cinéma et la musique américaines auront plus de plaisir! Et à écouter en anglais absolument. On ne voudrais pas perdre une seule phrase!

mercredi 2 juin 2010

Roman Polanski: Wanted and Desired

Ce documentaire de Marina Zenovich, retraçant la fameuse affaire judiciaire entourant Roman Polanski, a été fait avant que le cinéaste ne soit arrêté en Suisse en 2009. Tout porte à croire qu'au lieu de l'aider, le film a été nuisible pour le cinéaste, puisqu'il remet les événements en perspective de façon extrêmement précise et a pu donner envie à certains de rouvrir l'enquête.
En effet, les avocats des deux parties parlent du cas pour la première fois, d'innombrables images d'archive relatent les faits, même la victime explique sa vision des choses, elle qui a pardonné publiquement à Polanski dans les années 90.

Tout un travail de recherche, qui nous permet de mieux connaître un homme que l'on ne peut s'empêcher de trouver fascinant. Cela nous permet également de prendre le pouls d'une époque, et de prendre conscience du fait que le peuple américain est, en 1977, de plus en plus puritain et complètement dépassé par ce personnage excentrique (après la sortie de Rosemary's Baby, il est quand même accusé de satanisme).

Tout le monde connaît l'histoire qui entoure l'accusation: quelques années après le meurtre sordide de sa femme, la superbe Sharon Tate, le cinéaste est plus que jamais malheureux, et il se réfugie dans les bras de femmes plus jeunes que lui. Il est à l'époque une immense vedette aux États-Unis, ce qui lui donne, selon la cinéaste, certains privilèges...
Ayant été embauché pour faire des photos pour le magazine Vogue Homme, il photographie un soir, dans la maison de Jack Nicholson, une jeune fille de 13 ans. Ils boivent du champagne et ingurgitent toutes sortes de substances. Ça dégénère. Il se passe des choses peu catholiques.
Le lendemain, il est accusé de viol, mais il ne sera reconnu coupable que d'avoir eu des relations sexuelles avec une mineur.
S'ensuit un invraisemblable tourbillon judiciaire, dans lequel un juge en mal de célébrité agit dans son propre intérêt au détriment de servir la justice. Toute cette saga est expliquée dans le moindre détail dans le documentaire.

Jamais la culpabilité de Polanski n'est remise en doute. Mais il a de toute évidence été victime d'un flou judiciaire qui encore aujourd'hui fait de sa vie un enfer.

Il est difficile de se faire une opinion aujourd'hui. J'avoue ne pas trop savoir que penser de tout ça. Il est clair que son geste était répréhensible, mais il aurait dû être puni en 1977! Pourquoi ne l'a-t-il pas été? Comment a-t-il pu finir par se sauver en France (qui le désirait et n'était pas du tout choqué par cette histoire - d'où le titre)? Après près de 35 ans, on dirait presque de l'acharnement...

Mais regarder ce film aujourd'hui, au lieu de briser le mythe que représente ce cinéaste à la vie franchement hallucinante, cela rend Polanski encore plus particulier et mystérieux et donne envie de revoir ses films, sachant tout ce qui se passait dans sa vie lors de tel ou tel tournage.

Un film à voir si vous êtes fascinés par cet homme et ses films, ou si vous avez envie de comprendre les tenants et aboutissants de toute cette histoire rocambolesque.

mardi 1 juin 2010

Nine: neuf fois ennuyant

J'aime bien les comédies musicales au cinéma. J'avais apprécié Chicago, beaucoup aimé Moulin Rouge et même adoré (je crois que je suis la seule) la comédie musicale post moderne Les chansons d'amour de Christophe Honoré. Et par-dessus tout, je suis une grande admiratrice de Fellini. Tous ses films m'ont touchée de différentes manières, mais celui que j'ai préféré, celui qui m'a le plus marquée, celui dont je me rappelle le plus, c'est 8 1/2, dans lequel Marcello Mastroiani interprète un cinéaste dépressif qui se réfugie dans ses souvenirs et ses fantasmes pour trouver le sujet de son prochain film. C'était un film subtil, et je peux vous dire qu'on est loin de la subtilité dans le film de Rob Marshall!

En 1982, le film de Fellini a été adapté sur Broadway sous forme de comédie musicale et le titre est devenu Nine. Je n'ai pas vu la pièce, mais j'imagine que comme le succès fut au rendez-vous, ce ne devait pas être totalement raté.

Le film, lui, est vraiment ennuyant. Premièrement, Daniel Day-Lewis a vraiment l'air de se demander dans quel bordel il s'est laissé embarqué. Il semble mal à l'aise, il surjoue, il a l'air de vouloir se sauver en courant. Deuxièmement, on dirait que le seul intérêt du film résidait, pour les producteurs, dans son casting. Oui, les femmes sont belles, et le nombre d'actrices "A-list" est impressionnant (Penéloppe Cruz, Nicole Kidman, Marion Cotillard, etc), mais personnellement, la seule qui m'a émue est Fergie, la chanteuse des Black Eyed Peas, qui joue la Saraghina dans la meilleure scène du film (scène calquée sur le film de Fellini).

Je sais, il est injuste de comparer ce film avec 8 1/2, qui est imbattable en son genre. Mais alors, pourquoi le refaire?

J'ai encore une fois été tentée par l'option fast forward...