dimanche 20 novembre 2011

l'Homme qui voulait vivre sa vie - Bande annonce (VF)

L'homme qui voulait vivre sa vie

Quel film bizarre et quelle histoire de fou!

Il est difficile de parler du film L'homme qui voulait vivre sa vie, car je ne voudrais pas gâcher le plaisir que j'ai eu à découvrir, minute après minute, les chamboulements dans la vie de cet homme. D'ailleurs, je trouve que le preview en dit trop. Et je vais aborder dans mon texte certains sujets qui pourraient vous mettre la puce à l'oreille. C'est votre choix...

Cet homme, c'est Paul Exben - Romain Duris, qui est très bon, mais il faut l'aimer au premier abord car il est de tous les plans -, un avocat dont la carrière marche très bien. Il a de l'argent, une belle femme, deux enfants. Mais il vit avec une insatisfaction qui se veut de plus en plus insistante. En effet, Paul aurait voulu être photographe...

Lorsque sa femme lui annonce qu'elle veut divocer, le monde de Paul s'écroule. Mais il s'écroule d'une façon que l'on ne voit pas du tout venir. Et par la suite, tout ce qui va arriver au personnage sera des plus surprenants, et ce, jusqu'à la toute fin, complètement déstabilisante. En fait, le scénario se dirige toujours dans la direction opposée au bon sens et donc le personnage fait toujours la chose qu'une personne censée n'aurait surtout pas faite. Très bizzare... mais en même temps intéressant.

En fait, le film aborde un sujet très particulier dont la prémisse nous a tous passé par la tête à un moment ou à un autre: et si je recommençais tout à zéro? Et si je disparaissait à jamais? Mais est-ce un fantasme, est-il possible de disparaître indéfiniment? Finit-on toujours par faire une gaffe et par se faire reconnaître, surtout aujourd'hui, où les frontières sont de plus en plus floues?

Je ne veux pas trop en dire, mais disons que j'ai pensé à Monsieur Ripley. Adapté d'un roman de Douglas Kennedy, le film est aussi un bel hommage au cinéma d'Antonioni, que ce soit par rapport sujet abordé (qui rappelle Blow Up et surtout Profession Reporter - génial, avec Jack Nicholson-, à l'esthétique particulier ou à l'idée de la disparition, très présente dans les films de ce cinéaste vraiment extraordinaire.

Les amateurs de bon thriller adoreront. Moi, j'en aurait pris plus. J'aurais suivi les aventures de Paul encore longtemps.

dimanche 13 novembre 2011

'50/50' Trailer

50/50 - très touchant

Dans 50/50, un jeune homme de 27 ans apprend, après avoir consulté un médecin pour des maux de dos, qu'il a un cancer. Il a une chance sur deux de s'en sortir. Nous assistons donc à son combat, à ses moments d'espoir comme de découragement, à ces instants d'intenses frustrations comme à ceux partagés avec des amis compréhensifs ou des vieux hommes très attachants rencontrés à l'hôpital. Bien que le film verse parfois dans l'humour, il est clair que le sujet est grave, triste et perturbant, surtout quand quelqu'un de notre entourage est aux prises avec la maladie. Attendez-vous donc à pleurer autant qu'à rire!


En fait, lorsqu'il apprend l'horrible nouvelle, Adam (Joseph Gordon-Levitt, hyper touchant - c'est lui qui jouait dans 500 days of Summer, film à voir!), bien qu'entouré de nombreux proches, s'effondre. Comment faire? Comment s'y prendre pour passer à travers cette épreuve? Sans répondre à ces questions, son ami fidèle, joué par Seth Rogen, restera avec lui et sera présent lors de chaque étape de la guérison. Autre personnage intéressant, celui de la psychologue que lui réfère l'hôpital. Jeune femme en tout début de carrière, elle est complètement dépassée par ce cas, beaucoup trop complexe pour une psy aussi inexpérimentée. Elle tente donc très maladroitement d'aider le jeune homme, mais semble parfois faire pire que bien. Interprétée par Anna Kendrick, actrice très intéressante (Up in the Air), ce personnage est selon moi le pivot du film. La mère (Angelica Huston) d'Adam, complètement désarçonnée, est aussi très touchante.

Le personnage de la blonde pas mal 'bitch' d'Adam (Bryce Dallas Howard), égocentrique au possible, ainsi que les deux copains que se fait Adam lors de ses traitements de chimio complètent la galerie de personnages qui entourent Adam. D'ailleurs, les scènes avec les copains malades sont parmi les plus touchantes, justes, et bien que drôles, elles crèvent le coeur.

En fait, le film aborde un sujet très difficile et le traite avec beaucoup de respect, sans fioriture. Cela paraît que l'un des artisans qui a monté ce projet a vécu la même expérience. 50/50 est un film ancré dans son époque, réaliste et assumé, qui atteint sa cible.

dimanche 6 novembre 2011

In A Better World (Hævnen) - Trailer w/ English subtitles

Horrible Bosses - Official Trailer [HD]

À louer...

D'abord, In a better world, de la réalisatrice danoise Suzanne Bier, qui nous avait donné le très intéressant Brothers, qui a d'ailleurs fait l'objet d'un remake américain beaucoup moins intéressant (surprise!), est un film percutant. Gagnant de l'oscar du meilleur film en langue étrangère devant Incendies, on parle ici d'un film déstabilisant, peu agréable, mais étonnamment prenant et touchant.

Ciblant deux pré-adolescents dans un passage particulièrement intense de leur vie - l'un est le souffre-douleur de son école dont les parents sont en instance de divorce et l'autre vient de perdre sa mère -, la réalisatrice s'attarde à leurs questionnements et à leur façon de composer avec la fatalité.

En effet, ils seront témoins d'un événement qu'ils n'accepteront pas. Ainsi, le désir de vangeance grandira en eux et ils seront confrontés, bien jeunes, à des questionnements éthiques contemporains.

Les deux petits acteurs sont tout simplement géniaux. L'un est tellement intense qu'il en est épeurant, et l'autre, plus introverti, joue parfaitement la carte de l'enfant facilement manipulable, mais authentique et bon.

En effet, il est possible de se demander si la réalisatrice ne propose pas ici une réflexion sur le bien et le mal. L'un des enfants, froid et distant et ayant toujours des manvaises idées est-il le mal incarné? L'autre, battu mais aimant, représenterait-il le bien? Est-ce réducteur d'y voir un combat entre le bien et le mal? Ça reste à discuter. Mais le père d'un des enfants, médecin dans un camp de réfugiés en Afrique, est également confronté à ce genre de problème: doit-il soigner un homme qu'il sait être meurtrier devant un village qui le conspue? Ne devrait-il pas plutôt le livrer aux villageois pour qu'ils puissent se venger?
Il semble avoir de la difficulté à vivre selon les principes qu'il tente d'inculquer à son fils... En même temps le rapport entre les deux histoires n'est pas clair. Que veut nous démontrer la réalisatrice? Y a-t-il des moments où il est correct de se venger?

In a better world est un film difficile mais touchant. Le thème de la vengeance est universel et n'a pas d'âge. On est donc immanquablement happé par cette histoire. Mais le film m'a semblé, parfois, un peu prévisible, car le point de vue adopté n'est pas tellement nuancé. Il aurait selon moi été plus intéressant si la ligne directrice avait été plus floue et les zones grises plus présentes.


Ensuite, dans un tout autre ordre d'idées, une petite comédie américaine qui m'a fait beaucoup rire: Horrible Bosses... (en passant, la bande annonce ne rend pas honneur au film)

Je sais, les gags ne sont pas nouveaux, mais il est clair que les acteurs s'en sont donnés à coeur joie et qu'ils ont eu du plaisir à jouer dans ce film. Colin Farrel, Jennifer Aniston, Kevin Spacey, tous très drôles dans ces contre-emplois, personnalisant des patrons complètement farfelus. Les trois comparses qui voudraient bien s'en débarrasser sont tout aussi délirants, et il y a une réelle chimie entre les trois copains - mention spéciale à Charlie Day, de l'émission It's always sunny in Philadelphia, qui me fait toujours mourir de rire avec sa bouille d'éternel plaignard qui ne cesse de faire des gaffes.

Pour compléter cette distribution de haut niveau, Jamie Foxx est hilarant dans le rôle de Mutherfucker Jones, un simili gangster que les amis engagent à prix fort pour les aider à élaborer leurs meurtres... Évidemment,rien ne se déroulera comme prévu.

Ce qui est drôle dans ce film et qui fait du bien, c'est que c'est complètement non politiquement correct et que c'est assumé jusqu'à la fin. Ici, pas de morale bidon à la fin du film, chose qui survient assez souvent et qui a tendance à me tomber sur les nerfs assez intensément. Non, juste une partie de plaisir coupable, mais assumée.